Cette annonce a été faite à l'occasion de la commémoration de la Journée du chahid où son secrétaire général, Tayeb El-Houari, a reçu des mains de Abdelaziz Belkhadem un cadeau en signe de reconnaissance et de mérite pour le travail et le sacrifice de l'organisation. Evidemment, M. Belkhadem n'oubliera pas de rappeler le lien entre l'organisation et la politique, cela d'autant que les enfants de chouhada, la famille révolutionnaire de manière générale, sont les héritiers de la génération qui a combattu pour la libération du pays. Il a également rappelé, hier, dans une brève allocution au siège du parti, où a été reçue la délégation de l'Onec, la loi sur le chahid et les ayants droit et la nécessité de son application. C'est d'ailleurs le seul point que retiendra Tayeb El-Houari. Le SG de l'Onec s'est interrogé sur les raisons du report de l'application de cette loi adoptée depuis plus d'une décennie. À l'instar des autres organisations de la famille révolutionnaire, cette revendication a toujours été placée dans les préoccupations prioritaires, les autres activités étant limitées aux commémorations et soutiens politiques lors des échéances électorales contre des sièges dans les instances élues. Cette fois encore, ça n'a pas raté, puisque outre la formalité de la courte cérémonie, une rencontre à huis clos a été organisée où il était question de négocier un nouveau deal entre la direction du parti et l'organisation. Selon des indiscrétions, l'Onec a proposé de se mettre sous la coupe du FLN et d'être d'emblée représentée dans le 9e congrès qui se tiendra les 19, 20 et 21 mars prochain. Congrès dont la préparation commence à faire des vagues notamment autour du choix des délégués contestés dans plusieurs wilayas. Le ton monte alors qu'il ne reste pas de temps pour l'élection des délégués dans les assemblées générales au niveau local, la tenue de congrès régionaux. Un processus qui ne laisse pas une large marge de manœuvre alors que la contestation prend de l'ampleur et les tares de gestion de la phase de “transition” sont étalées au grand jour. La démonstration a été faite hier par les militants d'El-Oued qui sont venus au siège central du parti à Alger pour réclamer un peu de “démocratie”, la fin de l'exclusion et la mise à l'écart du mouhafed désigné qui a brillé, selon plusieurs militants, par son art d'exclure les véritables militants. Ils réclament, en clair, l'application des statuts et du règlement intérieur du parti. D'ailleurs ont-ils souligné, les cartes des trois dernières années n'ont pas été distribuées et les candidats présentés aux différents scrutins ne sont pas des militants. “Il n'y a plus de FLN à El-Oued, il y a chakara (sac)”, a crûment clamé un vieux militant, ancien secrétaire de kasma et ancien président d'APC. Malgré leur insistance pour rencontrer M. Belkhadem, ils ont eu droit au secrétaire à l'organique, le SG ayant quitté précipitamment le siège en raison de son calendrier chargé. Cette action est juste un échantillon de la grogne de la base du FLN pour lequel ne semblent pas avoir réussi les instances provisoires appelées à disparaître lors du 9e congrès.