Sans retenue aucune, le fils cadet du raïs égyptien, Alaa, s'est donné en spectacle durant tout le match de la demi-finale de la CAN de handball, en affichant clairement sa haine de l'Algérie, à travers un comportement indigne. Alors que l'on pensait qu'entre l'Egypte et l'Algérie, c'est le retour progressif à la normale, la demi-finale de la Coupe d'Afrique de handball entre les sélections des pays participants au Caire nous a montré que la haine de l'Algérien était encore grande chez les Egyptiens. L'exemple est venu du fils cadet de Hosni Moubarak, Alaa, lequel s'est distingué tout au long de ce match par une conduite pour le moins regrettable. Il était dans un état d'excitation tel qu'on avait l'impression que l'issue de la rencontre était une question de vie ou de mort pour lui. À chaque but de l'équipe égyptienne, le rejeton de Moubarak applaudissait à tout rompre et affichait, par contre, une tête d'enterrement à chaque fois que les protégés de Salah Bouchekriou menaient au score. Son visage exprimait une haine injustifiable contre l'Algérie. Il ne faisait que traduire cette hostilité incroyable affichée par les 35 000 supporters égyptiens de la salle où s'est déroulé le match. Chauffés à blanc encore une fois par les médias, qui se sont relayés par leurs appels en direction du public pour remplir les tribunes dans le but d'impressionner les joueurs algériens, les supporters égyptiens ont eux aussi donné un aperçu de leur sentiment haineux pour les couleurs algériennes en sifflant copieusement notre hymne national. Courageux, les Labane, Hammad et autres Berriah ont chanté à tue-tête Qassaman pour se faire entendre dans le grand brouhaha cairote. N'eut été le coup de pouce de l'arbitrage roumain, qui nous a rappelé le triste épisode Koffi Codjia de la demi-finale de la CAN de football, fermant les yeux dans les dernières minutes de la partie sur des fautes évidentes (marchés et passages en force) des coéquipiers d'Al-Naquib, Alaa Moubarak serait reparti de la salle en pleurant, comme ce fut le cas à Oum-Dourman au Soudan un certain 18 novembre 2009. Il faut croire que l'élimination de l'Egypte du Mondial de football ne sera jamais acceptée par les Egyptiens et particulièrement leurs dirigeants, car elle a faussé tous leurs calculs politiciens. En effet, les Moubarak ont vu tous leurs préparatifs de succession en douceur à la tête du pouvoir, du père (Hosni) au fils (Gamal), tomber à l'eau. Maintenant, il faut tout reprendre à zéro, car l'opposition compte bien se battre jusqu'au bout pour empêcher cette transmission de pouvoir héréditaire dans un cadre républicain. Il suffit de savoir qu'ils étaient entre 1 500 et 2 000 partisans venus vendredi de toutes les régions d'Egypte à l'aéroport du Caire accueillir Mohamed Elbaradei, en dépit d'informations selon lesquelles les services de sécurité allaient empêcher tout rassemblement, pour être convaincu de la volonté des opposants de dire non aux Moubarak. Plusieurs centaines de militants de l'opposition ont scandé : “El Baradei va demander des comptes aux voleurs !” ou “Oui à El Baradei, président de la République”. En effet, l'ancien patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et prix Nobel de la paix 2005, a multiplié ces derniers mois les déclarations appelant à une démocratisation du régime du président Hosni Moubarak, en place depuis 29 ans. Il lui sera, cependant, difficile d'atteindre son objectif, car les Moubarak ont verrouillé la Constitution égyptienne, qui impose aux candidats indépendants d'obtenir l'appui de 250 élus, dont au moins 65 membres de l'Assemblée nationale, 25 du Conseil consultatif (Sénat) et au moins 10 élus municipaux. Une chose est toutefois sûre, El Baradei fait peur aux Moubarak.