L'appel du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi au djihad contre la Suisse arrive “à un moment inopportun” alors que des efforts sont en cours pour régler le différend entre Tripoli et Berne, a jugé vendredi le porte-parole de la chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton. S'ils sont bien exacts, “ce sont des commentaires peu habituels à faire”, qui “arrivent à un moment inopportun au moment où l'Union européenne travaille intensément avec la Suisse pour parvenir à une solution diplomatique” à la crise entre la Suisse et la Libye, a estimé Lutz Güllner lors d'un point presse. Par ailleurs, le directeur général des Nations unies à Genève, Serguei Ordzhonikidze, a estimé que les appels à la guerre sainte par un chef d'Etat sont “inadmissibles”, après que le numéro un libyen Mouammar Kadhafi eut prôné le “djihad” contre la Suisse. “Je crois que de telles déclarations de la part d'un chef d'Etat sont inadmissibles dans le cadre des relations internationales”, a déclaré M. Ordzhonikidze lors d'un point de presse à Genève. Mouammar Kadhafi avait appelé jeudi à la guerre sainte (djihad) contre la Suisse, en raison de l'interdiction de la construction de minarets votée par référendum fin novembre à près de 60% dans la Confédération alors que les relations entre la Suisse et Tripoli étaient déjà en crise