Les restaurateurs de la wilaya de Béjaïa peuvent désormais prétendre au classement de leur établissement. Un courrier vient de leur être adressé dans ce sens par la Direction du tourisme. Ils sont invités à y prendre part “à l'effet d'élever le niveau qualitatif des services commercialisés dans leur établissement”, mais aussi de préparer “les conditions humaines et matérielles dans la perspective d'une classification en catégorie d'une à quatre étoiles”. L'opération, dont le caractère est facultatif, a-t-on indiqué, est décidée dans le cadre de l'application du plan qualité tourisme. Lequel plan est édicté par le Schéma directeur d'aménagement touristique (SDAT), dont l'objectif est l'amélioration des prestations par “le respect des normes à tous les niveaux de la chaîne touristique”. Les règles et tests requis pour aspirer à la classification sont déclinés dans l'arrêté du 1er février 1992 précisant les critères et normes de classement des établissements de tourisme, d'hébergement et de restauration, que l'administration a joint en annexe. Concrètement, qu'est-ce qui pourrait amener les restaurateurs à adhérer à cette opération ? Assurément, la réduction de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) de 17 à 7%. La baisse est prévue dans l'activité de la restauration classée. Dans sa missive, la Direction du tourisme a mis en avant les nouvelles mesures d'incitation économique, financière et fiscale, promulguées par la loi de finances complémentaire 2009, au profit du tourisme. Autre argument qui ne manquera pas de laisser insensibles les restaurateurs, selon l'explication de la Direction du tourisme à Béjaïa, c'est que le classement est synonyme de hiérarchisation “où seul le niveau des prestations, la qualité des installations et des équipements garantissent un arbitrage objectif pour une compétitivité juste et loyale”, en conférant aux “maisons restaurants” le label étoile dont les retombées dépassent l'aspect économique. Cependant, une telle opération n'a aucune chance de réussir si les collectivités locales et les services déconcentrés de l'Etat ne sont pas mis en branle et associés à un tel projet.