Il était 9h lorsqu'un signal d'alarme est émis par le bateau d'Algérie ferrys “Djazaïr II”, victime d'un incendie qui s'est déclaré dans la salle des machines. Une situation qui a mis les garde-côtes nationaux en état d'alerte maximum. Immédiatement, ils se lancent avec deux frégates et deux bateaux vedettes au secours des voyageurs et de l'équipage du ferry. Un appui aérien avec un hélicoptère et un Hercule 630 était nécessaire pour cette mission qui a également nécessité la mobilisation d'une équipe du Samu et de la Protection civile avec un centre de premiers soins. Mais rassurez-vous, il ne s'agit là en fait que d'une simulation d'une opération de sauvetage coordonnée par les éléments de la Marine algérienne sous la direction du lieutenant-colonel Defairi Slimane. C'est le Centre national des opérations de surveillance et de sauvetage en mer (CNOSS) qui relève de la Marine nationale qui a pris les choses en main, comme s'il s'agissait d'un cas réel. Le CNOSS est chargé entre autres de la surveillance du trafic maritime, de la lutte contre la pollution marine, de la surveillance des pêches maritimes et bien sûr de la recherche et du sauvetage. Ainsi toutes les autres missions entrant dans le cadre de ses attributions lui sont confiées par le ministère de la Défense nationale. Des missions prises dans le cadre des dispositions des conventions pour la sauvegarde de la vie humaine avec toutes les mesures qu'elle comporte pour la recherche et le sauvetage des personnes en détresse en mer. Deux heures d'intervention ont permis aux secouristes de la Marine nationale de venir en aide à 30 passagers bloqués par les feux. Tout a été mis en place avec des moyens d'intervention et de communication sophistiqués. “Il s'agit en fait de créer un système complet et adéquat du SAR, opération de recherches et de sauvetage. En plus des moyens de communication, il faut avoir à sa disposition des outils de sauvetage opérationnels même dans les conditions extrêmes. Il faut aussi des moyens navals, des frégates et des remorqueurs de haute mer et profiter aussi de l'espace aérien à travers des hélicoptères qui ont la possibilité d'intervenir à temps et avoir ainsi plus de chance de réussite pour sauver des vies humaines, car, qui dit sauvetage, dit facteur temps. Je parle ici du dispositif en mer, à terre, il y a des unités de la Protection civile et celle du SAMU pour apporter les soins nécessaires aux blessés”, nous dira le lieutenant colonel Defairi. Cette opération a plusieurs objectifs, comme nous l'indique le lieutenant colonel Defairi à commencer par la généralisation de l'expérience. “Il s'agit aussi d'améliorer le temps d'intervention, c'est très important, car tant qu'on dispose d'un meilleur temps pour intervenir, il y aura plus de vies à sauver. C'est aussi une occasion pour tester les moyens qui servent à ce genre d'opérations et pour réaliser des enquêtes nautiques. Avec les remorqueurs et les hélicoptères dans les interventions, je peux vous dire dès lors que nous sommes à 80% par rapport aux pays développés. Ceci dit, l'état de la mer joue un grand rôle dans les opérations de sauvetage”, indiquera-t-il. Enfin, la simulation et l'exécution de cette opération de sauvetage était totalement parfaite. Etaient présents aussi à cette opération, des représentants étrangers invités pour la circonstance. Il s'agit d'un officier américain qui travaille pour l'Africom et qui est chargé de l'aide pour l'Afrique et un officier de l'armée portugaise. Les deux se sont dit épatés par le déroulement de cette opération.