Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, accompagné du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, ainsi que de la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Mme Souad Bendjaballah, a réitéré à El-Oued que le prix de l'eau ne connaîtra pas d'augmentation, mais appelle à une utilisation rationnelle de l'eau. “Il ne serait pas nécessaire de procéder à l'augmentation des prix de l'eau pour peu que les citoyens payent leurs factures d'eau, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Dans 700 communes à travers le territoire national, l'on paye pas du tout ou juste des forfaits de la commercialisation de l'or bleu gérée par les collectivités locales”, dira le ministre lors d'une conférence animée au siège de la wilaya d'El-Oued. Le ministre a indiqué que l'on est “loin du prix réel” et que la “moyenne nationale est actuellement de 29 DA/m3. Le prix réel moyen du m3 dans certaines régions peut atteindre les 250 DA/m3, à l'instar des régions montagneuses, dont les opérations d'adduction de l'eau se heurtent aux contraintes du relief”, a-t-il expliqué. M. Sellal a fait part à cette occasion du prix de revient réel du m3 de l'eau, induit par les coûts du mégaprojet de transfert de l'eau de In Salah vers Tamanrasset sur 750 km, qui peut atteindre 120 DA/m3. “Un prix qui ne sera pas appliqué au citoyen”. M. Sellal a prévenu que lorsque tous les ménages auront de l'eau H24, on pourra à ce moment-là leur demander de payer et de procéder éventuellement à l'augmentation des tarifs, mais pour l'heure “ma vision consiste à laisser les prix tels qu'ils sont”. M. Sellal évoquera à cette occasion les projets futurs de son secteur notamment concernant les barrages, et ce, dans le cadre du quinquennal 2010-2014. En effet, 19 barrages seront réalisés à travers le territoire national, dont trois ont été déjà retenus dans les régions de Djerda (Souk-Ahras), Djediouya (Relizane) et Souk Tleta (Tizi Ouzou). “Les régions sahariennes renferment un réservoir hydrique de près de 40 000 milliards de m3 d'eau, dont une quantité de 3 milliards est exploitée annuellement, mais toujours est-il qu'il faut une utilisation rationnelle des ressources hydriques afin d'éviter une quelconque catastrophe naturelle que pourra générer une utilisation non rationnelle de l'eau”, a-t-il insisté. Enfin, interrogé sur le danger que pourrait courir la population d'El-Oued en buvant l'eau du robinet, M. Sellal a infirmé toutes les rumeurs sur les risques de l'eau du robinet de l'Algérienne des Eaux à El-Oued ou ailleurs. “Que ce soit à El-Oued ou ailleurs dans le pays, les eaux du robinet sont traitées avant qu'elles n'arrivent chez le consommateur. C'est une eau saine et il n'existe aucun risque à la boire”, a-t-il assuré.