Résumé : Si El Bachir invite Mohamed à venir prendre le café chez lui afin de rencontrer Razika. Une manière comme une autre de faire connaissance avec celle qui pourrait devenir sa future femme. 40eme partie Il lui fait un clin d'œil et sourit. - Dieu n'a pas créé des couples juste pour la forme. Et une vie conjugale est remplie de surprises. On fini bien sûr par tomber dans la routine, mais c'est toujours comme ça dans la vie. Dès qu'on s'adapte à un rythme, on s'y égare. À ce moment, la porte du salon s'ouvrit et une jeune fille portant un plateau fait son entrée. Elle hésite à avancer, mais Si El Bachir lui lance : - Entre, Razika. Nous sommes en famille ma fille. La fille s'avance et dépose le plateau de café sur une table en cuivre devant les deux hommes. Elle relève les yeux et Mohamed réprime un sursaut. Cette fille était la photocopie de Louisa. Elle était mate de peau, pas brune comme Louisa, certes. Mais ses yeux verts, ses cheveux longs à peine camouflés par un foulard, ainsi que ses trait fins, la rapprochaient de celle qui a longtemps fait battre son cœur. La jeune fille sert le café. Elle paraissait timide et rougissante. Mohamed, de son côté, se sentait gêné. Pour détendre l'atmosphère, Si El Bachir fait les présentations. - Mohamed, je te présente ma fille Razika. Puis d'adressant à sa fille : - Ma fille, je te présente Mohamed. Mon associé et mon bras droit. La fille baisse davantage la tête et garde les yeux baissés un moment, puis s'enfuit. Si El Bachir se met à rire. - Ah ! ces filles et leur timidité maladive. Il se tourne vers Mohamed toujours en souriant. - Je crois qu'il n'y a pas seulement les filles qui sont timides. Mohamed, toujours rougissant, hoche la tête sans rien dire. Louisa venait de défiler devant ses yeux. Il en avait tremblé. On dirait que le destin se moquait de lui et jouait avec ses sentiments. Si El bachir lui tendit des gâteaux. - Goûte à ces gâteaux au miel, ils sont succulents. Mohamed prit un gâteau, mais le garda dans sa main. - Prends ton café, mon fils, avant qu'il refroidisse, poursuit Si El Bachir. Nous aurons tout notre temps pour discuter après. Mohamed se secoue et se met à siroter son café. Le gâteau était délicieux et il n'hésita point à en prendre un deuxième. Si El Bachir fumait une cigarette. Il parlait de choses et d'autres et reversa deux fois du café dans la tasse de son invité. Mohamed est content de lui. Les choses semblent aller pour le mieux. Il crut opportun tout de même de dire à son hôte : - Si El Bachir, je suis honoré par ton geste qui me va droit au cœur. Tu me démontres aujourd'hui la haute estime que tu me portes et le grand respect que je t'inspire. De mon côté, je serai toujours un fidèle allié et un homme qui te doit infiniment, respect et gratitude. Je vois que tu attends ma réponse quand à mon projet de mariage. Mais étant donné que je suis un homme qui n'aime pas brusquer les choses, je tiens tout d'abord à te proposer d'en discuter avec ton honorable fille. Pour moi, il n'y a aucun doute, que je ne trouverai nulle part ailleurs une famille aussi accueillante que la tienne et une fille aussi belle et bien élevée que Razika. Si El Bachir le regarde un moment sans répondre. Mais son air serein renseignait sur son état d'âme. Il avait cet air heureux qui précédait les bonnes nouvelles. Au bout d'un moment, il reprit la parole pour lancer : - Mon fils, je suis heureux. Je suis le plus heureux des hommes sur terre. Ta réponse me remplit d'aise et me rassure davantage sur l'avenir de ma fille. Tu es un homme Mohamed. Un homme au véritable sens du terme. Razika serait idiote de refuser un parti tel que toi. Mais je vais charger sa mère de lui poser la question dès ce soir. Demain, tu auras la réponse, mon fils. Mais d'ores et déjà, je te compte parmi les miens. Y. H. (À suivre)