Le président du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé d'enquêter sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, Antonio Cassese a indiqué hier que des inculpations seraient annoncées à partir de septembre prochain. Dans une déclaration au journal libanais The Daily Star, M. Cassese a affirmé que le procureur Daniel Bellemare “a annoncé qu'il allait probablement procéder à des inculpations entre septembre et décembre”, sans toutefois révéler l'identité des personnes susceptibles d'être inculpées. Le TSL avait indiqué dans un rapport rendu public début mars que plus de 280 auditions de témoins ont été effectuées en un an par le bureau du procureur dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri. Ce rapport avait précisé que le bureau du Procureur avait avancé de manière significative dans la constitution d'un dossier qui permettra de traduire les auteurs des crimes devant la justice. Dans ce rapport, le président Cassese avait notamment révélé que “l'auteur de l'attentat était en cours d'identification, grâce à une délimitation de son lieu d'origine géographique et une reconstitution partielle de son visage”, ajoutant que des informations faisaient état de la complicité d'un groupe plus large. Le TSL qui emploie 262 personnes de 58 nationalités est installé dans une banlieue de La Haye, pour des raisons de sécurité. Plus aucun suspect n'est détenu dans le cadre d'une enquête du TSL, qui avait ordonné le 29 avril 2009 la libération de quatre généraux libanais détenus depuis août 2005. Créé en 2007 par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, le TSL est chargé de juger les auteurs présumés d'attaques terroristes au Liban, dont l'assassinat de Rafic Hariri, tué dans un attentat à Beyrouth le 14 février 2005.