Les chasseurs turcs ont bombardé, hier, des positions des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak, en riposte à une attaque contre un poste militaire à la frontière qui a tué dix soldats, a annoncé l'armée. Ces soldats participaient aux opérations pour capturer les assaillants à la frontière irakienne, une région dont le relief accidenté favorise les infiltrations depuis l'Irak. Le PKK utilise souvent des mines pour attaquer les forces armées et les civils qu'il soupçonne de travailler pour elles. Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan a dénoncé une attaque “lâche”, affirmant qu'elle ne changera en rien la détermination de son pays à combattre “jusqu'au bout” le PKK. L'attaque menée par un groupe de rebelles kurdes dans la nuit de vendredi à samedi a visé un poste de gendarmerie proche de Semdinli, dans l'extrême sud-est de la Turquie, à la frontière irakienne, selon un communiqué de l'armée. Douze rebelles, selon l'armée, ont été tués dans la riposte des militaires appuyés par des hélicoptères. Des chasseurs turcs ont ensuite bombardé des cibles du PKK dans le nord de l'Irak, où cette organisation, considérée comme terroriste par la Turquie et nombre de pays, dispose de bases arrière, a ajouté le communiqué. Le PKK a revendiqué l'attaque.