L'Algérie est classée 10e pays importateur de médicaments de France avec 614 millions d'euros en 2009. C'est ce que relève l'Association des entreprises françaises du médicament (Leem) dans son édition 2010 de l'ouvrage L'industrie du médicament en France. Le gouvernement a pris une série de mesures ces dernières années, entre autres, l'interdiction d'importer des médicaments produits localement, pour stopper la hausse continuelle des importations de médicaments. L'instauration du crédit documentaire commune, unique mode de paiement des importations, a compliqué la tâche aux importateurs. Résultat : les importations de médicaments ont baissé de 23,74%, passant de 915,78 millions de dollars au 1er semestre 2009 à 698,34 millions de dollars au 1er semestre 2010. La Belgique est, en 2009, le premier pays destinataire des exportations françaises, suivi par les Etats-Unis et l'Allemagne. L'Union européenne à quinze représente 78% des exportations de médicaments à destination du continent européen, tandis que les dix nouveaux Etats membres depuis le 1er mai 2004 et les deux nouveaux Etats membres depuis le 1er janvier 2007 en représentent 11,6%. L'Allemagne, la Belgique et l'Espagne sont les destinataires privilégiés, puisque les entreprises opérant en France y réalisent 43% de leurs exportations vers l'Europe. Puis viennent l'Italie (10%), le Royaume-Uni et la Suisse (respectivement avec 8,7% et 5,1%). En 2009, la France a importé 16 milliards d'euros de médicaments, soit une progression de 16% par rapport à 2008. Ces importations proviennent principalement de l'Allemagne (19%), des Etats-Unis (16%), du Royaume-Uni (10%) et de Belgique (8%). Les exportations françaises de médicaments ont très significativement augmenté en 2009 par rapport à 2008, atteignant 23,1 milliards d'euros, avec un taux de croissance de + 9%. Les exportations de médicaments vers l'Union européenne représentaient 969 millions d'euros (44% du total des exportations françaises) en 1990 et 11,9 milliards d'euros en 2009 (51,5 % du total). En 2009, le marché mondial du médicament est évalué à 820 milliards de dollars En 2009, le marché mondial du médicament était évalué à 820 milliards de dollars (contre moins de 200 milliards de dollars en 1990), en croissance de 6,4%. Le marché américain (Etats-Unis) reste le plus important avec 44% du marché mondial, loin devant les 5 principaux marchés européens (Allemagne, France, Italie, Espagne et Royaume-Uni), qui réalisent 21% du marché mondial, et le Japon (12%). Pour la première année, la Chine entre dans le top 10 des principaux marchés de l'industrie pharmaceutique. Selon IMS, la France serait, en 2009, le premier marché européen avec l'Allemagne. Malgré les mégafusions récentes, l'industrie mondiale du médicament demeure peu concentrée par rapport à d'autres secteurs d'activité : les 5 premiers groupes représentent 27% du marché mondial, contre 40% dans l'informatique, 50% dans l'automobile et 80% dans l'aérospatiale. La crise financière de 2009 a contraint les laboratoires à trouver de rapides sources d'économies, à travers, notamment, d'importantes opérations d'acquisition. Quatre des plus gros laboratoires américains se sont ainsi restructurés : Pfizer a acquis le groupe Wyeth et Merck & Co le laboratoire Schering-Plough. Par ailleurs, le laboratoire américain Abbott a racheté la filiale pharmaceutique du groupe Solvay. À l'horizon 2010, la tombée dans le domaine public de brevets de produits innovants et internationalisés commercialisés dans les années 1980-1990, la croissance du marché des génériques et la mise à disposition des patients de produits ciblés issus des biotechnologies induisent une transformation du modèle économique de l'innovation. Dans les 5 prochaines années, de nombreux médicaments internationalisés réalisant un chiffre d'affaires annuel de 80 milliards de dollars vont, à leur tour, tomber dans le domaine public, entraînant mécaniquement un fort développement du marché mondial des génériques et, très rapidement, des biosimilaires.