Une note de fermeture de l'établissement, en date du 22 août, a semé la panique parmi les pensionnaires. La note, qui rappelle la réunion d'information du 17 juin 2010 invitant les résidentes à prendre leurs dispositions pour quitter les lieux, justifie la décision de la DAS par la vétusté et le délabrement de la structure nécessitant des travaux de réhabilitation. Déjà menacées d'expulsion au début des années 1990, les résidentes du foyer de jeunes filles de Tizi Ouzou sont à nouveau sommées de libérer les lieux. Désemparées, elles ne savent plus quoi faire. En effet, la Direction de l'action sociale (DAS) de la wilaya a décidé de fermer l'établissement à compter du 16 septembre pour effectuer des travaux de réhabilitation. Une note de fermeture de l'établissement datant du 22 août a semé la panique parmi les pensionnaires. La note, qui rappelle la réunion d'information du 17 juin 2010 invitant les résidentes à prendre leurs dispositions pour quitter les lieux, justifie la décision de la DAS par la vétusté et le délabrement de la structure nécessitant des travaux de réhabilitation. Les locataires se disent d'ailleurs favorables à cette opération de réhabilitation, vu l'état de vétusté des lieux, mais souhaitent avoir une prolongation le temps de trouver une solution de rechange. Les pensionnaires considèrent l'échéance du 16 septembre trop proche ; de plus, pour elles, les travaux que s'apprêtent à entamer la DAS ne nécessitent pas l'évacuation des lieux. “Nous n'avons pas où aller”, se défendent les pensionnaires. C'est dans l'espoir de voir revenir la DAS sur sa décision que les locataires des lieux ont saisi le wali de Tizi Ouzou en date du 25 août. Conscientes de l'état de vétusté de la bâtisse, les jeunes pensionnaires exhortent le premier magistrat de la wilaya à leur accorder un sursis d'au moins une année. Même leurs démarches pour l'acquisition d'un logement dans les formules existantes n'ont pas abouti, se lamentent-elles. “Quand on connaît la conjoncture sociale actuelle, le contexte économique très difficile, on ne peut pas nous jeter à la rue sans nous laisser une chance de nous organiser”, se plaignent-elles auprès du wali. Au niveau du foyer de jeunes filles, la directrice qui s'est présentée comme une simple employée nous a orientés vers la DAS pour tout complément d'information sur le sujet. À la DAS, l'on justifie la décision de fermeture de l'établissement par l'état de délabrement de la structure. À l'appui de ce constat, les services de l'action sociale se réfèrent aux expertises du CTC et de la Protection civile recommandant des travaux de réfection. Pour la DAS, il y a bel et bien danger. D'où la décision de fermer l'établissement, le temps de lancer des travaux de réhabilitation suivant les recommandations du Contrôle technique de construction. Mais, dans ce cas, pourquoi l'atelier de confection pour jeunes filles n'est pas concerné par la décision d'évacuation, s'interrogent les locataires. Au niveau de la wilaya, l'on a suggéré aux jeunes filles de s'organiser en association, d'autant plus que le cadre existe déjà. Il suffit juste d'actualiser les statuts pour un nouvel agrément. Le foyer de jeunes filles est un bien de l'Association de la communauté religieuse catholique d'Algérie (ACRCA). Celle-ci l'a hérité de l'Association d'entraide nord-africaine (Adena), une structure issue de la dissolution de l'Organisation pour l'assistance aux indigènes d'Afrique du Nord. Après la dissolution de l'Adena, le foyer de jeunes filles passe sous la tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports en 1976. Actuellement, c'est le département de la Solidarité nationale qui en est propriétaire.