La capitale britannique assistera à l'arrivée d'un nouvel ambassadeur algérien en octobre prochain. Amer Abba succédera a Mohamed-Salah Dembri à la tête de notre représentation diplomatique au Royaume-Uni et en République d'Irlande. Diplomate de carrière, M. Abba était jusqu'alors directeur général des relations économiques et financières internationales au département de Mourad Medelci. Selon ses proches, ses compétences économiques ont largement plaidé en faveur de son affectation au Royaume-Uni, un pays avec lequel l'Algérie entend bien renforcer les relations dans les domaines commercial et de l'investissement. M. Abba aura d'ailleurs à superviser la signature de deux accords portant sur la suppression de la double imposition pour les hommes d'affaires des deux pays et la protection de leurs investissements. Un conseil des opérateurs économiques algéro-britanniques devait être mis en place cet automne. Le projet avait été initié au cours de la visite d'Abdelhamid Temmar, ex-ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, en avril dernier dans la capitale britannique. Les relations d'affaires entre l'Algérie et le Royaume-Uni ont connu un certain dynamisme, ces dernières années. Un sous-comité en charge de la coopération économique, commerciale et financière, avait été mis en place, en 2006, suite à la visite d'Etat du président Bouteflika à Londres. Son séjour est intervenu une année après l'accréditation de l'ancien ambassadeur, Mohamed-Salah Dembri. La présence de ce dernier dans la capitale britannique a été marquée par la création d'un haut comité mixte pour la promotion des relations bilatérales, dans leurs différents aspects, notamment politique. Le rapprochement entre Alger et Londres s'est matérialisé a travers la signature de quatre accords de coopération dans les domaines consulaire et judiciaire dont une convention d'extradition. La visite de M. Bouteflika en 2006 a été suivie par la création de deux groupes d'amitié parlementaire. La même année, des mémorandums d'entente avaient été signés entre des universités algériennes et britanniques. En 2009, les autorités militaires des deux pays ont procédé à la conclusion d'accords de coopération sécuritaire. L'ex-ministre de la Défense britannique, Bob Ainsworth, s'est déplacé à Alger en novembre dernier où il avait annoncé l'intention de son pays de vendre des équipements militaires à l'ANP. L'ambassade du Royaume-Uni à Alger dispose d'un attaché militaire depuis 2008. Elle a également rouvert son centre culturel, le British Council. À Londres, le successeur de M. Dembri devra parachever le projet de création de la Maison de l'Algérie. Le nombre des Algériens inscrits au niveau des services consulaires atteindrait aujourd'hui 40 000. Il est à noter que M. Abba a occupé le poste d'ambassadeur à Moscou où il est resté cinq ans. Il avait été auparavant secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Son arrivée à Londres coïncide avec l'accréditation d'un nouvel ambassadeur britannique à Alger. Il s'agit de Martyn Roper. Il prendra ses fonctions en décembre prochain. Le remplaçant de Andrew Henderson (affecté en Afrique du Sud) était vice-président de la mission diplomatique britannique au Brésil. Il se distingue par une longue carrière diplomatique au Moyen-Orient. Il avait été en poste notamment en Arabie Saoudite, au Yémen, en Irak, au Koweït et à Oman.