De nombreuses plaintes ont été déposées pour les mêmes motifs par des parents d'élèves au niveau du 3e arrondissement de la Sûreté d'Annaba. Un élève de 1re année secondaire, Anis Sahraoui, 15 ans, qui venait pour la première de sa vie de franchir le portail du fameux lycée Saint-Augustin de Annaba, a été agressé, jeudi dernier, à l'arme blanche par un étranger à l'établissement, confirment de nombreux témoins. Une fois à l'intérieur du lycée, ce dernier avait directement abordé Anis, qui profitait avec ses camarades de classe de la récréation de l'après-midi, et tenté de le racketter. Devant le refus obstiné de l'élève de céder à la menace, l'audacieux intrus a alors extirpé une lame et tenté de l'éventrer sans autre forme de procès. Le pauvre enfant s'en est sorti, fort heureusement, indemne en réussissant à esquiver les coups, seuls ses vêtements ont été lacérés. Son forfait accompli, le voyou, dont l'âge ne dépasserait pas la vingtaine, a réussi à quitter l'école par la grande porte sans que personne ne s'interpose à sa fuite. Le père de la victime, qui s'est rapproché de notre rédaction avant-hier, était hors de lui. “Ce qui est arrivé à mon fils est proprement scandaleux et très grave à la fois ! Ce que je n'ai pas compris surtout, c'est que, contrairement à la réaction de professeurs et surveillants qui ont fait preuve de mansuétude à mon égard et ont fait ce qu'ils pouvaient pour me rassurer, c'est l'attitude outrageuse du proviseur qui, au lieu de saisir le commissariat de police, implanté juste à côté, m'a froidement invité à quitter l'établissement avec mon fils alors que ce dernier était encore traumatisé par ce qui venait de lui arriver”, a déclaré le père du jeune Anis. Et d'ajoutant : “Cette dame n'a pas apprécié que je lui fasse part de mes critiques sur cette affaire et a tenté de tout mettre sur le dos de mon fils qui venait pour la première fois de sa vie de mettre les pieds dans ce lycée, en l'accusant d'avoir de mauvaises fréquentations.” Afin d'en savoir plus sur cette affaire, nous nous sommes déplacés sur les lieux pour écouter la version de Madame le proviseur, mais celle-ci a refusé carrément de nous rencontrer et encore moins de faire une déclaration. C'est ce que nous a avancé un agent de sécurité en fonction au niveau du salon d'accueil du lycée. Du côté du 3e arrondissement de police, territorialement compétent, on affirme que le père de l'élève a effectivement déposé une plainte contre X pour agression et une autre contre le chef d'établissement. Les policiers indiquent que légalement ce qui se passe à l'intérieur des établissements scolaires n'est pas de leur ressort. “Pour nous, l'essentiel est que les élèves soient bien protégés à l'extérieur du lycée où de nombreux policiers veillent du matin au soir”, a tenu à préciser un officier de police qui a requis l'anonymat. Par ailleurs, nous avons appris que les autorités locales ont été alertées. Le secrétaire général de la wilaya n'a pas tardé à aviser le directeur de l'éducation de la wilaya et surtout demander des explications sur la situation d'insécurité qui prévaut au sein de cette infrastructure éducative, de nombreuses plaintes ayant été déposées pour les mêmes motifs par des parents d'élèves au niveau du même commissariat de police.