Plus de 600 cas de cancer du sein et 223 du col ont été dépistés à Oran, alors que 7 mammographes seulement ont été installés à l'échelle de la wilaya dans des établissements de santé publique et de proximité. La présentation du secteur de la santé à Oran, lors de la réunion hebdomadaire de l'exécutif de la wilaya, a mis à jour un bilan non-exhaustif des cas de cancer dépistés durant l'année. Ainsi, nous apprenons que plus de 600 cas de cancer du sein et 223 du col ont été dépistés à Oran, alors que 7 mammographes seulement ont été installés à l'échelle de la wilaya dans des établissements de santé publique et de proximité. Il faut souligner ici que ces cas dépistés ne relèvent que des structures de santé publique ; les données émanant des cliniques privées, des cabinets privés de consultation ou encore de la Cnas ne sont pas pris en compte et, donc, le bilan serait bien plus dramatique en matière de santé publique. Il y a à peine quelques jours, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Protection sociale, en visite à Oran, évoquait justement la campagne de dépistage du cancer du sein lancée par les services de la Cnas à l'attention des assurées sociaux. Ce n'est pas pour rien que cette opération, encore au stade de la mise en place pour la plupart des wilayas, a été faite, M. Louh faisant état justement des coûts financiers de plus en plus élevés pour la prise en charge et les traitements du cancer. Les projets de réalisation d'un institut du cancer à Oran pour un montant approuvé de 1,5 milliard de DA, l'achat surtout d'un second scanner pour la radiothérapie au CAC de Messerghine et l'inscription d'un bloc de curiethérapie sont attendus avec urgence par le corps médical et la population de l'Ouest. Mais c'est surtout au niveau du dépistage précoce que des efforts doivent être faits afin d'éviter encore — et c'est le cas — de voir des femmes, qui en sont à leur seconde grossesse, avouer n'avoir jamais été informées de la nécessité de réaliser, une fois par an, surtout au-delà de 40 ans, une mammographie. Par ailleurs, la wilaya d'Oran accuse un déficit très important en personnel paramédical, remettant, du même coup, en cause l'ouverture et le fonctionnement de certains services à l'EHU 1er-Novembre et pénalisant surtout les malades, quelle que soit la structure de soins.