Si l'on ôte les 22 pays arabes initiateurs de la résolution des 46 qui ont dit “oui”, il ne reste que 24 pays (sur les 129 pays membres restants) qui ont pris cause pour un monde “dénucléarisé”. Pourtant la résolution était “non contraignante”, symbolique, appelant Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire au Proche-Orient, à signer le TNP. Contrairement au vote de l'AG de l'AIEA en 2009, il y a illogisme qui montre où peut arriver la perversion des institutions dites internationales. Beaucoup de pays se font encore leurrer par ces institutions qui ne sont en faite créées que pour contrôler et dominer. Les Américains ont tenté de persuader que cela “pourrait nuire à la reprise des discussions entre Israéliens et Palestiniens” ou que cela risquerait aussi “de mettre en échec une conférence prévue pour 2012 où il serait question d'un Moyen-Orient sans armes nucléaires”. L'ambassadeur israélien E. Azoulay confirme sous forme de chantage que l'adoption d'une telle résolution “est apte à porter un coup fatal à tout espoir d'efforts de coopération à venir en vue d'une amélioration de la paix régionale au Proche-Orient” en se permettant même d'accuser l'Iran et la Syrie, contrairement à Israël, de représenter “la plus grande menace pour la paix et la sécurité au Proche-Orient et au-delà”. Alors que l'Iran a signé le TNP nucléaire en admettant les inspecteurs, Israël refuse de signer et de permettre toute inspection internationale de ses centrales nucléaires reconnues pour être militaire. Qui de l'Iran et d'Israël se permet de “flagrantes violations” des résolutions de l'ONU ? En fait, 46 voix non seulement ne pèsent rien devant le “maître du monde” mais le vote lui-même n'a aucun sens dans la mesure où même si l'écrasante majorité l'a voté “contraignante” elle ne sera pas appliquée quand il s'agit d'Israël ; y compris les résolutions du Conseil de sécurité! En revanche, elles seront appliquées “au-delà de lettre” si le pays visé est farouche au Etats-Unis et à Israël. Alors “Institutions internationales ou attrape-nigauds”, avions-nous dit par ailleurs. En effet, l'expérience nous montre que dès qu'il y a crise on érige une structure “internationale” censée “prévenir” et “guérir” pour le bien de l'humanité. Ce sont toujours les pays riches et puissants souvent ex-colonisateurs qui en sont les initiateurs. Ces structures sont appelées instances de l'ONU, ONG et autres unions auxquelles on établi des “règles”, des “droits” et “obligations”. Au fil du temps, des conjonctures internationales et des intérêts, ces structures ont été perverties pour devenir des auxiliaires et faire valoir des lobbyings associatifs à buts humanitaire, culturel, médiatique, etc., riches et puissants qui s'organisent en monopole politique capable d'imposer leur point de vue, leurs objectifs, leur idéologie par la force souvent. Sous le couvert d'un droit international ratifié par les Etats pour se protéger des éventuelles agressions et injustices, surtout les pays pauvres dont les richesses sont convoitées, ces institutions ont été corrompues en instruments de chantage aux droits de l'homme à la liberté d'expression et de conscience (nous voici au “chantage à la paix”) susceptible, de “sanctions internationales” allant jusqu'à l'inculpation et l'arrestation d'un chef d'Etat même en exercice pour le cas de la Cour pénale internationale (CPI). On est donc dans le même esprit colonialiste prédateur mais drapé de prétextes “humains” et couvert par la “légalité”. Ces organisations ne les toucheront jamais car elles sont faites par eux et pour eux et rien d'autre.