La capitale vit au rythme du Mexique avec cette manifestation qui se tient depuis le 25 septembre dernier, et ce, jusqu'au 4 octobre prochain à l'hôtel Sofitel à Alger. Deux volets y sont présents, à savoir la gastronomie et la culture. Ce dernier se décline en deux expositions. La première est une rétrospective dédiée à Frida Kahlo, alias Magdalena Carmen Frida Kahlo Calderón, une artiste peintre mexicaine hors pair, intitulée “Viva Frida”. Les trente-deux planches ornant l'espace lobby de l'hôtel Sofitel reviennent sur la vie d'une femme, d'une part, et d'une artiste, d'autre part. Une vie composée de douleur et de souffrance. Deux sentiments très présents dans sa peinture et qui font sa renommée. Un panorama sur sa vie, ses œuvres est présenté au public mais aussi aux locataires de l'hôtel, qui, par curiosité, marquent une halte. Née le 6 juillet 1907 à Coyoacán, au Mexique, et morte le 13 juillet 1954, avec une malformation connue sous le nom de spina-bifida qui provoque un développement anormal des vertèbres de la colonne, Frida a eu une santé délicate, affectée par la maladie et d'autres problèmes. Beaucoup de ses œuvres reflètent ses problèmes de santé. Son salut, elle ne le trouva que dans la peinture. Ce qui, au départ, était juste une manière de passer le temps, a pris des proportions importantes, devenant par la suite une passion plus que vitale. Elle vivait à travers les couleurs, le pinceau et la toile. Sa rage de vivre, Frida Kahlo a développé sa propre forme d'expression, jouant ainsi un rôle important dans le mouvement artistique mexicain. De par son style, elle a su traduire et exprimer son monde intérieur composé de symboles personnes, de souffrance, d'efforts colossaux, ce qui lui a permis d'exprimer, à travers ses peintures, ses sentiments. Des sentiments sincères et profonds. Toute son œuvre tourne autour d'elle et de son monde. Toutefois, mis à part ce côté obscur de sa vie, Frida Kahlo était une femme formidable, aimante, gai et amusante. “Viva Frida”, au-delà de la notion artistique et esthétique, c'est le combat d'une femme au quotidien qui a su tirer profit de sa maladie, de tout ce qui était malheur pour elle. Utilisés à bon escient, ils sont devenus ses alliés qui lui ont porté chance : elle est devenue une artiste célèbre et dont les œuvres sont connues partout dans le monde. Par ailleurs, le photographe CAP Gomez Ricardo expose, de son côté, une série de photographies, au niveau du hall de la salle de cinéma Ibn Zeydoun-Oref. Intitulée “Una mirada desde las alturas” (une vue depuis les hauteurs), cette exposition est un condensé d'images renversantes, à couper le souffle, car, comme son titre l'indique, elles sont toutes des prises de vue aériennes. Optant pour la couleur, le photographe présente au visiteur la beauté des paysages du Mexique. Tout passe : la Condesa, l'un des quartiers les plus branchés de Mexico, Santa Fe, capitale de l'Etat du Nouveau-Mexique, les arènes de Mexico, la Plaza de Toros, le Théâtre Bellas Artes, l'ange de l'indépendance… Admiratifs, avec une folle envie d'y aller, ce sont ces sentiments que provoque en nous cette exposition. Tel un carnet de voyage qu'ouvre pour nous le photographe, cette exposition brille par la chaleur des images et la beauté si naturelle des sites présentés.