La plupart des contestataires qui n'ont pas été attributaires de logements comptent construire des baraques pour pouvoir obtenir un appartement comme font certaines personnes de nos jours qui vivent sous un toit de fortune. Une semaine après l'affichage de la liste des 406 bénéficiaires de logements sociaux, plus de 500 recours ont été déposés par des citoyens qui revendiquent l'annulation de la liste. Des pères de famille n'ont pas trouvé leur nom sur la liste des bénéficiaires malgré, affirment avoir déposé leur demande de logement depuis plus de vingt ans et que “les responsables doivent revoir certains noms qui figurent dans la liste. Ils ne conçoivent pas que des célibataires, surtout des filles des responsables dans la wilaya, la daïra et autres personnes dont la date de dépôt de leur dossier ne dépassait pas les huit années obtiennent des logements avant des pères de famille oubliés dont des enfants sont devenus de vieux célibataires”. Mais tout porte à croire que la liste sera annulée comme la loi l'exige lorsque le nombre de lettres de recours dépasse le nombre des bénéficiaires. Des informations indiquant aussi que les citoyens protestataires de la liste ont demandé à ouvrir une enquête approfondie sur la commission de logement pour démasquer ceux qui ont été derrière ce choix estimé injuste. Une lettre de recours bien détaillée a été expédiée aussi au ministre de l'Intérieur, au premier responsable du groupement de la gendarmerie et au premier responsable de l'exécutif pour revoir la liste des bénéficiaires. De son côté, le chef de daïra de Blida a installé une commission pour enquêter sur les noms de certains bénéficiaires qui semblent ne pas répondre aux critères exigés pour pouvoir obtenir un logement social. Durant le week-end, les non-bénéficiaires qui se sont rassemblés devant le siège de la daïra de Blida pour protester contre la liste de logements ont été difficilement dispersé par les forces de l'ordre. Plusieurs femmes ont dû s'évanouir durant l'intervention des policiers. Pour rappel, la dernière distribution de logements pour les citoyens de la ville de Blida remonte à septembre de l'année 2008. Les responsables locaux ont pourtant promis d'afficher la deuxième et la troisième tranche de la liste, mais rien n'a été fait jusqu'à cette année. “Les promesses non tenues par les responsables, étaient la meilleure façon de différer et contenir notre rage et notre colère lorsque nous n'avons pas trouvé nos noms sur la fameuse liste des bénéficiaires. Ces fausses promesses nous ont donné des espoirs qui ont fondu comme neige au soleil. Et depuis plus rien. Le calme plat et c'est toujours l'espoir, le même qui renaît avec un jour nouveau pour s'estomper et mourir avec la même journée pour bon nombre de Blidéens vivant dans la tourmente, le froid et le délabrement de leurs masures (gourbis), le besoin urgent d'un abri susceptible de ‘réunir' tous les membres d'une même famille, disséminés, démembrés par manque d'espace vital et leur permettre de sentir la chaleur familiale… Quelle duperie !” intervient B. Nacereddine, un père de famille, tout désespéré d'obtenir selon lui, un droit qui pour lui était inaliénable spolié ou bafoué. La plupart des contestataires refusent de procéder à des manières telles que construire des baraques pour pouvoir obtenir un logement comme font certaines personnes de nos jours qui vivent sous un toit de fortune. Le lit de l'oued Beni Azza, qui constitue une frontière entre la ville de Blida et Khazrouna, est peuplé par une centaine de baraques, la plupart habitées par des familles ayant fui, il y a plus de quinze années, la violence qui régnait dans leur bourgade, d'autres par de jeunes mariés qui n'ont pas trouvé où se nicher. Enfin, l'affichage de la liste des 406 bénéficiaires de logements, semble être compromise et les non-bénéficiaires semblent décidés à aller jusqu'à la justice pour purifier la liste.