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CAERT : l'étude et son objet
Publié dans Liberté le 13 - 10 - 2010

C'est donc cela “les études et la recherche sur le terrorisme” ? Le CAERT, Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme, a tout l'air de troquer sa vocation de dispositif de veille contre la menace terroriste contre celui d'observatoire des velléités néocoloniales occidentales, si l'on en juge par le discours de son directeur qui donnait une conférence, avant-hier, à Alger.
Tout en expliquant les facilités qui ont permis l'implantation de l'Aqmi au Sahel et les enjeux mafieux et économiques que la région renferme, Lies Boukraâ finit toujours par minimiser le péril Aqmi, le réduisant, tour à tour, à “un leurre” ou à “l'arbre qui cache la forêt”, la forêt en question étant faite de visées néocoloniales. Comme si la présence occidentale avait besoin de l'Aqmi pour se renforcer au Sahel.
“L'Aqmi n'est pas le véritable danger pour les pays du Sahel, comme veulent bien nous le faire croire les Occidentaux, mais c'est l'ingérence étrangère dans la région”, parce que l'Aqmi est “militairement prenable”, nous dit le directeur du CAERT. À se demander pourquoi un Centre africain dédié à ce phénomène, qui n'est qu'un “leurre”, un “arbre” et qui “n'est pas un véritable danger”, et qui, de toute manière, est “militairement prenable” !... Sans nous dire par quelle armée, quels moyens et dans quelles conditions l'Aqmi serait-elle “prenable”. Et si cela était vrai, on l'aurait su depuis vingt ans que le monde, et l'Algérie en particulier, sont confrontés aux assauts meurtriers d'Al-Qaïda et de ses démembrements.
Le conférencier va jusqu'à faire l'amalgame entre la situation au Darfour et celle au Sahel, entre un ethnocide suscité ou, au moins, couvert par le pouvoir politique central d'un Etat, avec la complaisance solidaire des régimes du continent et un espace de déploiement du mouvement terroriste islamiste international. L'essentiel est que les deux conjonctures peuvent donner prétexte à l'ingérence étrangère. Pourtant, si les deux contextes peuvent la faciliter, ils ne sont certainement pas le fait de quelque intention néocoloniale. Le terrorisme islamiste est d'abord de nature endogène, même si le contexte géopolitique lui facilite la tâche.
Tout est dit comme si l'organisme africain voulait quitter sa vocation antiterroriste et botter en touche vers les poncifs anticoloniaux. Car, si l'Afrique en général, et les pays du Sahel en particulier sont colonisables, c'est d'abord par la faiblesse stratégique collective et individuelle des Etats concernés. Que peut faire, en effet, le Niger, en l'état actuel de son économie, sinon de vendre son minerai d'uranium à une puissance nucléaire ? Que peut faire la Mauritanie, en l'état actuel de ses moyens, sinon de concéder ses eaux poissonneuses à une puissance de la pêche ? Et que peut faire l'Algérie, en l'état actuel de sa politique économique, sinon de vendre ses réserves d'hydrocarbures à des multinationales pétrolières ?
“Les études et recherches” sont stériles quand elles veulent éviter d'affronter la réalité de leur “objet”.
La démarche, censée être celle de l'Union africaine, ne nous aide pas beaucoup, s'il s'agit de redécouvrir le risque colonial et néocolonial, là où il est question de saisir la réalité du terrorisme islamiste.
M. H.
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