Une commission dépêchée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière est à pied d'œuvre depuis jeudi, dans la wilaya de Sétif, au titre d'une enquête sur l'épidémie de leptospirose qui a fait, selon le dernier bilan, 3 morts, une femme et son fils, ainsi qu'un enfant âgé de 7 ans. Le nombre de personnes atteintes par cette maladie contagieuse qu'on appelle aussi “la maladie du rat” s'élève, quant à lui, à 72 cas aujourd'hui, dont l'un se trouve actuellement dans un état critique. En effet, en plus des 59 personnes hospitalisées depuis mercredi soir, 13 autres ont été admises à l'hôpital Sarroub-Khatir d'El-Eulma après avoir présenté les mêmes symptômes que les premières victimes, à savoir vomissements, diarrhées et fièvre. Par ailleurs, toutes les procédures et mesures prises par la direction de la santé de la wilaya de Sétif, qui se trouve depuis quelques jours en état d'alerte, ont été passées au peigne fin pour apporter les rectificatifs nécessaires, mettre fin à la propagation de l'épidémie et éviter que le nombre de morts augmente. Il faut noter qu'une première lecture des résultats des analyses a montré la présence de streptocoque dans l'eau du puits. Le rapport qui a été établi après l'autopsie effectuée sur le corps de S. A, âgé de 22 ans, a comporté l'expression suivante : “Mort anormale due à la bactérie streptocoque”. Cependant, on se demande pourquoi aucune autopsie n'a été effectuée sur la première victime, une dame âgée de 52 ans. Il faut noter que les services techniques de la ville d'El-Eulma poursuivent les opérations de prévention, à l'instar de la fermeture des puits, forages et fontaines publiques, et la distribution du chlore pour la purification de l'eau. Les services sanitaires ont réservé tout un pavillon pour les malades en provenance de la cité Bourefref afin de les suivre de près.
