L'un des 63 accusés dans cette affaire, dont 12 seulement ont été arrêtés, est un certain Walid Z., 28 ans, terroriste repenti qui sera présent au procès. Sont accusées dans cette affaire, 63 personnes dont 12 ont été arrêtées. À leur tête figure l'“émir” du GSPC, Abdelmalek Droukdel alias Abou Moussab Abdelwadoud, Yahiaoui Abdelali alias Youcef Abou El-Hacen, “émir” régional et M. Ali alias Abou Raouaha, ex-“émir” de katibat El-Maout (phalange de la mort) et commanditaire principal de l'attentat contre le Président qui, rappelons-le, a fait 25 morts et 172 blessés, sont toujours en fuite. En outre, l'un des accusés principaux qui sera, lui, présent au procès, est un certain Walid Z, 28 ans, terroriste repenti. Il était chargé d'assurer d'accompagner le kamikaze, dans la ville de Batna. Il a rejoint les maquis terroristes en décembre 2005, avant de se rendre aux services de sécurité en avril 2006, dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Trois mois avant l'attentat meurtrier, Walid Z., reprend à nouveau contact avec les terroristes et leur assure un soutien financier ainsi que le transport pour leur déplacement dans les centres urbains. Il a, par ailleurs, réussi à recruter six jeunes désœuvrés pour rejoindre les rangs du GSPC, durant la même période. L'autre accusé dans l'affaire est le dénommé K. Imad, âgé aujourd'hui de 20 ans, mais mineur au moment des faits. Ce dernier est accusé de non-dénonciation d'un acte criminel, alors qu'il était au courant du projet, par le biais d'un autre terroriste qui n'est autre que son frère qu'on surnomme El-Houmam. Le père d'Imad, un certain Ali K. ainsi que six autres prévenus sont poursuivis pour le même chef d'inculpation à savoir non-dénonciation d'un acte criminel. Il s'agit de A. Hamza, 20 ans, R. Abderrazak, 29 ans, B. Djamel, 39 ans, A. Abderrazak, 40 ans, M. Farès, 26 ans, K. Tahar, 26 ans, A. Hichem, 27 ans et enfin D. Mohamed-Amine, un étudiant qui a fait office de chauffeur du kamikaze. Il est accusé de complicité dans une tentative de meurtre, homicide volontaire, blessures prémédités et détention d'engins explosifs dans un lieu public. Signalons que 51 autres accusés sont toujours en fuite. Il s'agit des membres de la phalange de la mort qui active dans les montagnes environnantes de la ville de Batna, mais surtout celle d'Ouestili. Selon les termes de l'arrêt de renvoi, le 6 septembre 2007, aux environs de 10h, l'accusé K. Imad sort la voiture de son frère du garage et part s'assurer des mouvements des services de sécurité sur la route réservée aux poids lourds, à la sortie de la ville de Batna, où le kamikaze devait arriver. Il informe Z. Walid, le terroriste repenti, de la situation avant qu'ils ne partent tous les deux pour s'enquérir de l'itinéraire du cortège du Président auprès de la population de Ayoun-Laâsafir. À 13h30, M. Ali, chef de katibat El-Maout à l'époque, appelle les deux autres prévenus pour les informer de l'arrivée du kamikaze, Bellazregue Houari et qu'il se trouvait à une heure et trente minutes du point de rencontre à savoir, dans le quartier de Tamechit. Une fois leur colis récupéré, ils se dirigent vers le centre- ville de Batna à bord d'un véhicule conduit par un clandestin, D. Mohamed-Amine. Ils s'arrêtent devant le stade Safouhi dans le quartier de Stand et poursuivent à pied pour éviter le contrôle policier. Vers 17 heures, le kamikaze est vite repéré par les services de sécurité qui l'arrêtent et lui demandent sa pièce d'identité. Il réussira à prendre la fuite mais il est rattrapé par un policier en civil, Guettaf Tahar, qui le fait tomber par terre. La ceinture explose coûtant la vie au policier ainsi qu'à 25 autres personnes. 172 autres seront blessées. K. Imad et Z. Walid se mêleront à la foule paniquée, mais seront arrêtés au lendemain de l'attentat.