Depuis dimanche dernier, avec chaque vol de retour des pèlerins constantinois, le nombre des mécontents des conditions d'organisation de ce rituel par la mission et les autres opérateurs augmente. Les défaillances sont multiples. Cela va de l'inadaptation de la prestation offerte avec le prix payé pour la formule hadj aisé, soit le fameux rapport qualité - prix, aux conditions d'hébergement à Mina jusqu'à l'anarchie dans le transport sur l'axe Arafat-Mina-Mouzdalifa. Le pire est que l'image du pays et de l'Algérien a durement souffert de ces manquements. À entendre certains pèlerins constantinois, certains d'entre eux ont passé la nuit à Mina, à la belle étoile, faute de places dans les tentes. Des pèlerins algériens, passant leur nuit à même la chaussée sous les ponts, ont présenté un risque majeur pour la sécurité de l'ensemble des pèlerins et ont été bastonnés par les gardes civiles saoudiens pour dégager les routes. C'est avec amertume qu'un pèlerin raconta à un confrère de la presse locale que, faute de sanitaires suffisants en nombre, des pèlerins algériens ont fait leurs besoins dans les tentes destinées à l'hébergement, donnant une image répugnante de l'algérien. À noter que ce tableau noir n'est pas partagé par l'ensemble des pèlerins de retour dans la ville des Ponts.