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C'est la tension
Lorsque dirigisme et économie de bazar s'affrontent
Publié dans Liberté le 19 - 01 - 2011

Beaucoup d'opérateurs reprochent au gouvernement de les avoir d'abord encouragés dans un sens pour, ensuite, leur tourner le dos.
Les exemples sont légion. On cite les mesures restrictives qui ont touché le marché des véhicules neufs, avec l'annulation des achats à crédit, l'instauration du crédit documentaire pour les importateurs, les taxes sur les produits importés, y compris lorsqu'il s'agit de produits destinés à la production et à la fabrication, dont le blé dur, l'obligation de paiement par chèque pour les montants atteignant les 500 000 DA et plus. Les importateurs de blé dur ont dû annuler des commandes de l'ordre de plus d'un milliard de dollars à des prix très compétitifs au moment où les prix à la Bourse étaient bas. Aujourd'hui, ils ont grimpé. Même si le gouvernement a levé les taxes imposées, la bonne opportunité pourra encore attendre car elle est saisonnière.
De telles tergiversations coûtent cher dans un marché boursier volatile. Résultat : la tension sur la farine a été vivement ressentie par les boulangers en premier. Le professeur Bouzidi, l'un des analystes les plus assidus et les plus pertinents en ce moment, passe en revue les problèmes de l'entreprise algérienne et propose les conditions de sa relance, dans une étude récente sur l'industrie et le devenir de l'économie algérienne, en suggérant pas moins que de suivre l'exemple chinois pour les facilités accordées à l'entreprise, à la création d'emploi, à la levée de la pression fiscale et des cotisations sociales, à l'aide pour l'exportation dans le but de rendre attractif le site Algérie. Pourtant, on ne peut pas attaquer ce professeur émérite d'être un adepte d'une ouverture tous azimuts. C'est la solution pour aider l'entreprise à démarrer et à prendre risque, l'informel à se normaliser, à encourager la production, à créer l'emploi et la richesse.
L'eldorado chinois
Sur le terrain, la majorité des opérateurs économiques se plaignent ouvertement, en effet, des systèmes de fiscalité, des cotisations sociales, du système bancaire, du système de contrôle et du système douanier pour leur lourdeur, leur rigidité, leur complexité et leur inadaptabilité et les indiquent du doigt comme étant derrière beaucoup de problèmes qui empêchent l'économie et l'entreprise de décoller. Leur manque de souplesse et d'adaptation sont la source de la propagation de la corruption dont l'existence est couramment admise, y compris par les milieux officiels. Ces systèmes sont, nous dit un chef d'entreprise, des photocopies des systèmes de pays développés et non en voie de développement comme l'Algérie.
Il nous faut des systèmes qui collent à notre réalité. La preuve, les salariés déclarés supportent le poids des impositions les plus diverses. Les entreprises craignent comme la peste le fait de déclarer leurs employés et se refusent à des recrutements encombrants.
Les impôts et les contrôles sont perçus comme des systèmes et structures de pressions et de répression au lieu de relations de confiance et de citoyenneté.
Si on veut encadrer l'informel, pour reprendre le terme de Belkhadem l'intégrer à l'économie et mettre fin à l'économie parallèle, il faut oser et casser des tabous. Au train où vont les choses, tout porte à croire qu'on s'éloigne de ce but et de cet exemple. Pour certains, la tentation du passé et de l'économie fermée est grande. L'eldorado à la chinoise, ou à la Dubaï, est encore loin.
En attendant le chômage, le ralentissement, les tensions et la dépendance vis-à-vis de l'extérieur, l'économie parallèle, domineront certainement le paysage économique et pour longtemps. Le fossé entre l'informel et le formel s'agrandira aussi pour en faire une économie de bazar. Que la récente secousse de l'informel et la tension qui a suivi servent de leçons.
Maintenant, la rente nous couvre tant bien que mal. Mais lorsque cette manne, qu'à Dieu ne plaise, cessera, qu'adviendra-t-il ?


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