RESUME : Salem n'en revient pas. Elle allait tout laisser. Zakia ne veut rien d'autre que protéger ses enfants. Dès la fin de l'année scolaire, ils partiront chez ses parents. Elle se demande que faire. Ses enfants sont si attachés à leur père. Mais elle ne lui faisait pas confiance. Elle le met en garde… 25eme partie -S'il leur arrive malheur, je te tiendrai pour responsable ! Et je te le ferai regretter. Les rires de ses enfants qui arrivent derrière eux l'empêchent de poursuivre. D'ailleurs, elle lui en avait assez dit pour qu'il comprenne qu'elle se vengerait. Elle les sert tous les trois. Salem s'est assis entre les enfants. Ces derniers sont si heureux qu'ils ne tiennent pas en place. Ils parlent en même temps, bougent trop sur leurs chaises, à son goût. - Papa, tu pourras prendre ton congé ? Dis, les vacances, on les passe ensemble ? - Inch Allah ! - On pourra partir à Aokas ? - Oui, c'est une jolie ville côtière. On jouera au ballon, dans l'eau. On visitera la région, promet Salem. J'ai des amis là-bas. Je vous les présenterai. - Ouais ! Ils ont des enfants de notre âge ? demande Tewfik. On pourra jouer avec eux ? - Bien sûr. C'est plus que Zakia ne peut supporter. Elle profite de ce moment pour aller se préparer. Il ne lui faut pas beaucoup de temps. Lorsqu'elle sort de la chambre, les enfants ont fini de prendre leur petit-déjeuner. - Vos tabliers, leur dit-elle. Faites vite ! Alors qu'ils partent chercher leurs tabliers et leurs cartables, elle dit à Salem sans le regarder. - Pars d'ici. Ne tourne pas autour des enfants. Pourquoi leur as-tu promis des choses alors que tu sais qu'il n'y a plus d'avenir commun ? - Ce sont mes enfants. Tant que je serai en vie, je leur ferai des promesses que je tiendrai ! - À d'autres, rétorque-t-elle. Pars, ils finiront par s'habituer à ton absence. - Je les accompagne à l'école, décide-t-il, faisant semblant ne pas avoir entendu ce qu'elle a dit. Je suis là, pour eux… - Je les emmène en classe, pas besoin de toi. Mais il prend sa veste et saisit les mains que ses enfants sont venus lui tendre. Ils sortent les premiers. La jeune femme ferme la porte d'entrée et les suit. Elle regarde autour d'eux, aucun visage inconnu. Juste des voisins qui les saluent, qui s'arrêtent pour serrer la main à son mari. À l'école alors que ses fils attendent l'ouverture du portail avec leur père, elle va voir la directrice qui venait de descendre de voiture. - Bonjour Rachida. Elles se font la bise et entrent dans la cour. Elles se connaissent depuis longtemps maintenant. Zakia n'hésite pas à lui demander service. - Je voudrais que les enfants restent ici, en attendant que j'arrive. Ils ne doivent plus circuler seuls. - Il se passe quelque chose ? Zakia hoche la tête gravement. - Je peux compter sur toi ? - Bien sûr ! Ne t'inquiète pas pour eux. Je vais même demander aux autres de garder un œil sur eux. Zakia la remercie et part le cœur tranquille. Le gardien venait d'ouvrir le grand portail et les enfants courent vers leurs salles de classe. Elle cherche les siens et les aperçoit au loin déjà. Tout à leur père, ils ont oublié de lui dire au revoir. Elle les comprend. Il leur a tant manqué. Elle quitte l'école en espérant que Salem sera déjà parti. Mais il est là, à l'attendre… (À suivre) A. K.