Marquer la date du 7 mars 2010, où le ministère de l'éducation nationale a sommé les enseignants en grève de reprendre leur poste faute de se voir remplacés par de nouvelles recrues, est la nouvelle tradition des syndicats autonomes de l'éducation nationale. En effet, après le Cnapest, c'est au tour de l'Unpef de monter au créneau en cette même “date fatidique placée sous le signe de la défense de la dignité de l'éducateur”. Une année après, l'Unpef “célèbre” cette journée par une action de protestation. “Nous marquons cette date par des rassemblements au niveau des sièges des différentes wilayas du pays. Les enseignants feront la lecture d'une plateforme de revendication avant de la remettre aux walis qui la transmettront à la Présidence”, nous dit le président de l'Unpef. Et de préciser que cette action “des cadres de l'éducation nationale à laquelle tout enseignant peut prendre part, se veut être un moyen de dire aux pouvoirs publics que nous sommes toujours là pour défendre la dignité de l'éducateur”. Selon Sadek Dziri “cette action aura lieu au niveau de toutes les wilayas, mais à Alger, les enseignants vont se rassembler au lycée Omar-Racim”. Le conseil national de l'union nationale du personnel de l'éducation et de la formation qui s'est réuni récemment à Tlemcen a réitéré ses positions et revendications socioprofessionnelles. Nous citerons entre autres : l'ouverture des médias lourds à toutes les composantes de la société, le respect des droits individuels et collectifs, la liberté de réunion, de manifestation et le droit de grève et de négociation, la médecine du travail, la révision des disparités existantes dans les statuts particuliers, l'indexation de la prime de zone géographique sur le nouveau salaire principal et l'application du décret n° 95-300 relatif à l'indemnité spécifique de poste. Le conseil a, enfin, décidé de “maintenir sa session ouverte et d'envisager une grève nationale dont la date sera décidée ultérieurement”.