Résumé : Même préoccupée, Fettouma remarque l'air absent et quelque peu malheureux de Nacer. Ce dernier lui avoue qu'il était ému, ce qu'elle comprenait vu l'importance de l'évènement, mais il la surprend en lui disant tout de go qu'il voulait se marier ! 96eme partie Sa mère ouvrit grands les yeux. - Hein ? - Oui. Je veux me marier… Y a-t-il une objection ? Fettouma se pince. Avait-elle bien entendu. Elle se rapproche de son fils et le regarde bien en face : - Veux-tu répéter ce que tu viens de dire mon fils. Nacer évite le regard de sa paternelle et se plonge dans la contemplation d'une statuette grecque déposée sur un guéridon. - Elle ressemble à une déesse. Dit-il d'un air détaché. Sa mère suit son regard avant de répondre : - Mais de qui veux-tu donc parler enfin ? Qui est cette fille qui te trouble tant ? - Une déesse des temps modernes. - J'aimerais bien te croire. Mais veux-tu me dire enfin à quoi rime toute cette scène ? J'ai tant prié Dieu de m'accorder une longue vie afin de te voir enfin casé et faire sauter tes enfants sur mes genoux, mais là mon fils, tu me surprends, je pensais plutôt que tu venais pour un autre évènement. - Mais bien sûr maman. Jusqu'à mon arrivée cet après- midi, je ne pensais qu'a mon père. J'étais heureux de savoir qu'on avait retrouvé ses ossements et qu'on allait lui donner une sépulture digne de lui, auprès de ses compagnons d'armes. - Et alors ? - Eh ! bien. Je ne sais quoi te dire mère. Je voulais juste saluer Nacéra et... - Et...? Continue Nacer.. Pourquoi t'es-tu arrêté. Nacéra t'a-t-elle dit quelque chose ? - Non. Mais il y avait avec elle Naïma sa nièce. - Oui. ça je le sais. Tout à coup une lumière jaillit en elle et elle comprit : - Tu veux dire ? Nacer hoche la tête. - Oui. Je veux épouser Naïma. Enfin, il avait lâché le morceau et se sentit un peu mieux. Fettouma sourit : - Oh ! Nacer… Quelle bonne nouvelle tu m'annonces. Je voulais justement t'en faire la proposition. Cette jeune fille me plaît beaucoup. Nacer sourit à son tour : - À moi aussi maman. Fettouma était cependant un peu sceptique. Elle demande : - Nacer, crois-tu que cette fille va accepter ta demande ? Lui en as-tu déjà fait part ? Nacer demeure bouche bée un moment. Sa mère disait vrai. Il n'avait pensé qu'a lui-même. Naïma avait peut-être quelqu'un d'autre dans sa vie et pouvait refuser sa demande. Le jeune homme sentit un sentiment étrange s'emparer de son être. Est-ce la peur ou la jalousie ? Il n'en savait rien. Mais à l'idée de perdre Naïma, il retint son souffle, avant de pousser un long soupir. (À suivre) Y. H.