Boudjemaâ Agraw fait un tabac à Montréal. La salle Le château, sur la rue Saint-Denis, à Montréal, aura vibré samedi soir aux rythmes de la Kabylie. Un de ceux qui ont marqué la chanson kabyle, Boudjemaâ Agraw, a produit un spectacle haut en couleur. L'enfant de la Soummam a fait son entrée sur scène sous un tonnerre d'applaudissements. Il a eu droit à une longue standing-ovation, témoignage d'un grand respect du public à cet infatigable militant de la démocratie, car Boudjemaâ Agraw, bien plus qu'un artiste, est aussi perçu comme un grand militant de la cause amazighe. Il faut dire que les fonds récoltés iront à l'enseignement de tamazight. En guise de prélude, il a tenu à rendre un vibrant hommage au défunt Matoub Lounès en entonnant Dhaghurru en communion avec le public, avant de s'attaquer à son riche répertoire. Des plus récentes chansons à celles des années 1980 que le public n'a pas cessé de réclamer. On a eu droit ainsi à Leswar Ezzine, Dda Akli, Chef au parti, Ouliw yeddoukous, etc. Puis, il enchaîna avec des chansons rythmées qui ont fait vibrer la salle. La soirée, qui a commencé en ouverture par deux troupes de danse, la jeune chanteuse Zahia ainsi que Berbanya, a duré plus de 3 heures. Montréal : correspondance particulière