Face à une modeste formation de Tevragh Zeina qui n'a fait que se défendre durant toute la partie, la JSK ne s'est contentée finalement que d'une victoire des plus étriquées. Un tout petit but du défenseur Nessakh dès la 25' de jeu, puis plus rien ! Malgré une domination aveugle et effrénée, les Canaris n'ont jamais réussi à décadenasser la citadelle mauritanienne, et le gardien Souleymane Diallo, qui avait été sérieusement inquiété en première période, a fini par prendre progressivement confiance, tout comme ses coéquipiers, visiblement heureux d'avoir finalement réussi à limiter les dégâts face à cette JSK considérée comme un véritable ogre sur le plan continental. Contre toute attente, les Mauritaniens ont fini par comprendre que la JSK, qui était dans un jour sans, affichait plutôt la triste mine d'un épouvantail sans plus. Certes, les Canaris peuvent se targuer d'avoir écrasé deux ballons rageurs sur la barre transversale et de quelques tirs bien cadrés de Tedjar, Rial, Nessakh, Yahia-Chérif et autres Remache, qui auraient pu, certainement, changer le cours du jeu et obliger les Mauritaniens à se découvrir davantage, mais le tort des Kabyles réside dans cette impuissance à accélérer le rythme du jeu et à multiplier le travail de sape et de percussion face à une défense mauritanienne pourtant très lente à la détente. Après s'être emmêlé les pinceaux durant toute la première période, le onze kabyle a tenté de changer son fusil d'épaule après la pause, mais rien n'y fit. “En faisant rentrer juste après le repos Remache et Yahia-Chérif, puis encore Lamhène quelques minutes après, je leur avais donné des consignes strictes pour élargir le jeu au maximum et jouer sur les ailes pour tenter de désarticuler la défense adverse, mais en vain car nous avons continué à vouloir passer coûte que coûte par l'axe, ce qui n'a fait que faciliter le jeu de l'adversaire”, dira Belhout, qui estime, cependant, que rien n'est encore perdu pour la qualification. “à défaut d'assurer aisément notre qualification à Tizi Ouzou, nous voilà donc obligés d'aller défendre crânement nos chances au match retour à Nouakchott où il va falloir se battre avec toutes nos tripes pour arracher une qualification qui est quand même à notre portée”, ajoutera Belhout. Pour sa part, le président Hannachi paraissait très déçu de la piètre prestation de ses joueurs, mais il a tenu à relativiser les choses en avouant que cette Coupe de la CAF n'était pas une priorité ni une obsession pour la JSK. “Pour être franc avec tout le monde, j'avoue que, tout compte fait, cette Coupe de la CAF ne nous emballe pas tellement. D'abord, elle exige un budget très conséquent, et en cas de qualification pour les poules, il va falloir sacrifier encore tout l'été pour faire face à la situation, et cela se répercute sur le rendement de l'équipe en compétition nationale. Quand il s'agit de la Ligue des champions, cela vaut certainement de gros sacrifices, mais cette Coupe de la CAF n'est pas motivante pour nous. C'est pour cela que je n'en fais pas une obsession pour la qualification aux 8es de finale de l'épreuve. Si on passe ce tour, tant mieux, et je pense que nous avons les moyens de nous imposer même à Nouakchott. Dans le cas contraire, bon débarras, et cela nous permettra de nous investir pleinement dans le championnat national et la Coupe d'Algérie”, précisera le président de la JSK.