Le bureau du Conseil national économique et social (Cnes) a décidé d'engager prochainement “une initiative majeure et sans précédent”, qui se traduira par la tenue des premiers “états généraux de la société civile”. Cette information a été livrée, hier, dans un communiqué du Cnes. L'institution présidée par Mohamed-Seghir Babès, dans ce cadre, a précisé qu'il s'agira précisément de “l'entame d'une réflexion collective” incluant les organisations de la société civile (organisations patronales et syndicales, corporations et regroupements socioprofessionnels et/ou catégoriels, mouvement mutualiste, sociétés savantes, conseils nationaux et sections ordinaires administrant les magistères de l'éthique et de la déontologie, cercles de réflexion et d'action…), ainsi que les associations et les organisations non gouvernementales (ONG). Le Cnes a également indiqué qu'il va solliciter des “personnalités indépendantes et autres intellectuels nationaux”, de même que les responsables du “réseau expert national” et les “équipes-leader irriguant les espaces académiques et de recherche”, y compris celles établies à l'étranger. Selon le communiqué, ces chantiers de réflexion devraient vivre comme “d'authentiques exercices de démocratie participative”. En plus clair, le Conseil national économique et social s'apprête à faire sa mue, en s'ouvrant aux différentes catégories de la société, et ce, pour coller à sa vocation d'“espace/passerelle méta-partisan, méta-catégoriel et multi-vectoriel”. C'est sur cette base-là “rehaussée” que va alors s'inscrire la “concertation ouverte et plurielle” dans “le cadre désormais normé d'un pacte”, dans le but de “garantir l'implication active des acteurs-clés du système de gouvernance économique et social”. Le Cnes a laissé entendre que la nouvelle approche permettra d'“éviter toute fracture sociale dommageable, tout en veillant à opérer les ruptures incoercibles commandées par le nécessaire saut qualitatif que requièrent les défis d'une légitime émergence de notre économie et de notre société”.