“Nous savons que vous êtes un homme de cœur, et eu égard au coût très élevé de la vie, nous méritons un geste de votre part permettant à ces deux millions de vieux travailleurs de vivre dignement leurs derniers jours.” C'est ainsi que s'est adressé, hier, le secrétariat fédéral de la Fédération nationale des travailleurs retraités-UGTA à Sidi-Saïd, le patron de la Centrale syndicale. Cette fédération, qui pointe du doigt les inégalités sociales touchant le monde des retraités par rapport aux acquis attribués ces dernières années aux travailleurs en activité, se joint à la contestation générale qui secoue le pays en sollicitant Sidi-Saïd sur un certain nombre de revendications. En premier lieu, il est exigé un relèvement des pensions et allocations de retraite. Cette exigence peut être satisfaite, notamment, explique la fédération dans un communiqué rendu public hier, par “l'attribution d'une pension de retraite minimum équivalente au montant du SNMG pour tout retraité percevant moins de 10 000 DA mensuellement et ayant travaillé 15 années au moins, quels que soient l'âge de sortie en retraite ou sa catégorie de retraite, y compris le retraité sorti en retraite proportionnelle et sans condition d'âge ayant atteint l'âge de 60 ans”. Il est tout autant question de la réactualisation de toutes les pensions supérieures à 10 000 DA, attribuées entre 1983 et 2005, par l'octroi d'une augmentation de 30%. Cette opération de sauvetage est réalisable, est-il expliqué dans le communiqué de la fédération, “par une tranche d'argent accumulée dans les caisses du Fonds national de réserves des retraites et les 400 milliards de dinars avancés par la CNR pour financer l'ordonnance 97-13.” Il est spécifié, dans ce cadre, que “cette réactualisation, si elle venait à être accordée, ne doit pas se faire au détriment de la revalorisation annuelle prévue par l'article 43 de la loi 83-12”. Il est, également, question pour la fédération d'exiger l'attribution d'une allocation minimum de retraite équivalente à un montant de 5 000 DA. En second lieu, la fédération demande la valorisation, “pour toutes les catégories de retraités, de toute période au cours de laquelle ont été accomplies les obligations du Service national et toute autre période effectuée durant une mobilisation générale, d'autant plus que la Cour suprême a statué à ce sujet”. En troisième lieu, il est revendiqué l'octroi d'un même montant de la majoration pour conjoint à charge pour tous les retraités, quelle que soit leur date de sortie en retraite, en prenant soin de rétablir l'article 15 original qui prévoit un montant de 600 fois le montant horaire du SNMG. NADIA MELLAL