Le président du Parti radical Jean-Louis Borloo a annoncé jeudi soir, dans l'émission “À vous de juger” sur France 2, sa décision de quitter l'UMP, à laquelle sa formation est associée. “Le Parti radical va proposer d'organiser (...) l'aile sociale, l'aile humaniste de la majorité. Je quitte évidemment l'UMP”, a déclaré l'ancien ministre de l'Ecologie. L'émancipation du Parti radical devrait être formalisée lors du congrès du parti, les 14 et 15 mai prochain. Après ce départ, la première étape consiste à construire “avant l'été” une confédération centriste, dont les valeurs et le programme devraient être finalisés dans deux à trois semaines. Pour l'instant, les réunions de travail de cette future formation réunissent Hervé Morin (Nouveau Centre), Jean Arthuis (Alliance centriste). Par ailleurs, sans s'être encore décidé, il se dit “prêt” pour 2012. Il a notamment précisé qu'une candidature à la présidentielle serait la “vocation” de son mouvement. “Nous avons vocation à avoir un candidat à l'élection présidentielle, et à gagner cette élection”, a-t-il lancé. “Ce sera une alternative au PS et une alternative à l'UMP”, a-t-il dit. Rama Yade a aussi annoncé hier matin sur BFM TV qu'elle quittait l'UMP par solidarité avec Jean-Louis Borloo. “Il y a eu une fracture avec l'UMP. Je ne me suis plus sentie entendue dans ce mouvement, donc je le quitte”, a expliqué l'ancienne secrétaire d'Etat, qui a rejoint le parti radical en décembre 2010, après son éviction du gouvernement. Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, a indiqué vendredi matin sur RTL qu'il “regrette” le départ de Borloo de l'UMP. “Naturellement je le regrette”, a-t-il déclaré. “J'ai parlé très souvent avec Jean-Louis Borloo pour le convaincre que l'UMP est une famille” et que “cette famille a besoin que tout le monde soit rassemblé”, a-t-il ajouté. Interrogé sur l'éventuelle candidature de M. Borloo en 2012, M. Copé a affirmé : “C'est pour moi une vraie interrogation”, car “est-ce qu'on doit se diviser en autant de candidats qu'on a de talents dans notre majorité ? Je ne suis pas sûr”. Pour rappel, au lendemain du second tour des cantonales, Nicolas Sarkozy avait mis en garde les personnalités qui voulaient “mettre en cause l'unité” de l'UMP. R. I./Agences