Le Collectif autonome des médecins résidents (Camra) ne décolère pas et les dernières déclarations du ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière ont ajouté de l'huile sur le feu. Le feuilleton prend une nouvelle tournure. Les résidents menacent d'une démission collective. Cette décision survient suite aux “menaces” proférées par le ministre de la Santé, jeudi, de limoger tous les résidents grévistes. “Nous sommes déjà démissionnaires”, lance le Dr Mohamed Sahnoun, porte-parole du collectif, joint, hier, par téléphone. “Si le ministre de la Santé menace de nous renvoyer tous, nous n'écartons pas l'hypothèse d'une démission collective”, ajoute le docteur. Les résidents affirment être déterminés à mener leur action jusqu'au bout, soulignant que “ni la pression ni les menaces” ne les feront céder. “Les deux résidents, qui ont plié face à la décision de justice, ne représentent qu'eux-mêmes, car juste après leurs déclarations face à leur collègue que la grève est illégale, tous les présents à l'hôpital Mustapha-Pacha ont scandé à l'unisson, grève illimitée”, relate encore le Dr Sahnoun. Il fait savoir qu'“avec cette démarche, les résidents veulent faire comprendre à la tutelle qu'ils n'ont aucun leader”. Concernant le rassemblement de mercredi dernier à la Présidence, le collectif a fini par atteindre son objectif en déposant une lettre à El-Mouradia. Pour rappel, le collectif est rentré en grève le 28 mars dernier et entame sa 3e semaine de grève illimitée. Les médecins résidents demandent l'abrogation du service civil qu'ils jugent “inefficace”. Ils exigent, également, un statut du résident et la suppression des examens intercalaires. DJAZIA SAFTA