Outre la grande réforme de l'action française à l'étranger, avec la création, en janvier 2012, de l'Institut français, il a été question des actions entreprises et réalisées par ce service en Algérie,et qui représente la première enveloppe de l'action culturelle française dans le monde. “La diplomatie, ce ne sont pas uniquement les relations politiques. Une des composantes de la relation algéro-française, c'est la relation culturelle”, a déclaré Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, lors d'une conférence de presse tenue hier matin à la villa Clarac, en compagnie de Joël Lascaux, le conseiller de coopération et d'action culturelle de l'ambassade de France. Entouré de ses collaborateurs (MM. Jean-Marie Lemogodeuc, conseiller adjoint de coopération et d'action culturelle, Thierry Perret, attaché de coopération culturelle et audiovisuelle, Florentin Bruandet, chargé de mission de coopération décentralisée, et Mme Loan Forgeron, conseillère presse et communication), M. Lascaux a signalé que cette rencontre était “une occasion de faire le point sur ce que nous faisons, la philosophie de notre action quotidienne”. Une action qui s'articule autour de trois axes de coopération : universitaire, culturelle et décentralisée. Joël Lascaux a estimé que la réalité des relations entre l'Algérie et la France était comme “un iceberg”, car la partie immergée est la plus conséquente. La formation constitue le point central de cette coopération puisque près de 6 millions d'euros sont consacrés à ce chapitre. En plus de la relation d'Etat à Etat, il existe également des accords de coopération de gré à gré. Cette coopération se traduit en chiffre par 600 conventions signées entre les universités algériennes et françaises, 130 projets en cours actuellement en cours au sein du programme Hubert Curien (PHC) Tassili-CMEP, 40 doctorants et 90 maîtres-assistants algériens préparent une thèse dans des universités françaises. En outre, après la conférence algéro-française sur l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, d'octobre 2010 à Alger, la coopération universitaire et de recherche prépare et coordonne la prochaine avec le MESRS, qui aura lieu en octobre 2011 à Marseille. Le thème de cette deuxième conférence sera “la dynamisation des liens entre le monde universitaire et le monde des entreprises ". De son côté, Thierry Perret a expliqué que ses missions étaient axés sur la diffusion à travers les cinq centres culturels français en Algérie, mais également l'accompagnement et l'aide à la publication et à la coproduction. En 2011, la coopération culturelle et audiovisuelle se traduira par le renforcement des liens déjà noués, notamment avec la Radio algérienne “qui a un engagement très fort”, avec Radio France. Il existe également l'appui, une nouvelle fois, au projet “Trans-Maghreb” qui se tient actuellement et jusqu'au 8 mai prochain, et qui consiste en une résidence qui débouchera sur la réalisation de courts métrages. Ajoutez à cela l'appui à l'édition et le renforcement de l'aide à la traduction. Des perspectives, M. Perret énumèrera l'appui à la manifestation de Marseille 2013, ainsi qu'à l'évènement Tlemcen, capitale de la culture islamique. Concrètement, ceci se traduira par la coproduction de documentaires, et l'organisation dans les centres culturels français de conférences thématiques se rapportant au thème de la manifestation. Par ailleurs, dès janvier 2012, l'action française dans le monde sera chapeautée par l'Institut français (qui regroupe les centres culturels et les Alliances françaises à l'étranger).