Le secrétaire général du Parti de la liberté et de la justice (PLJ, non agréé), Mohamed Saïd, s'est appuyé sur le dernier discours du chef de l'Etat à la nation, notamment sur la partie relative à “l'ouverture sur une vie politique pluraliste” qui permettrait de “participer au renouveau de l'Etat”, pour tirer à boulets rouges sur le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Il est reproché à Ould Kablia de s'être “empressé de déclarer à Tlemcen (…) qu'aucun parti parmi les 42 qui en ont fait la demande ne sera agréé avant la révision de la loi sur les partis politiques, qui sera finalisée avant le début 2012”. Dans un communiqué transmis à la rédaction, Mohamed Saïd, un des membres fondateurs du parti Wafa de Ahmed Taleb Ibrahimi, une formation non agréée et qualifiée par les autorités de “FIS-bis”, a estimé que derrière le report de la délivrance d'agréments aux partis politiques, il y a “pratiquement” une volonté à reconduire le “paysage politique actuel”, à exclure ces nouvelles formations politiques des échéances électorales de 2012 et à “maintenir un statu quo contesté”. “Cette démarche maladroite est en contradiction avec l'appel (…) du Président”, a souligné le leader du PLJ, accusant le ministre de l'Intérieur et son prédécesseur de violer des lois en vigueur, référence faite à l'article 42 de la Constitution et la loi organique sur les partis politiques.