Le secrétaire général du mouvement El-Islah, Djamel Benabdessalem, a réitéré, hier, depuis Oum El-Bouaghi, la position de son parti par rapport aux dernières actualités qui ont marqué la scène politique régionale et nationale. Rappelant la vague de protestations que connaissent certains pays, il dira que le changement interviendra en Algérie et que cela est incontournable. Tout le monde, le pouvoir en place, les partis, les ONG et la jeunesse, ont compris que l'avenir, c'est le changement. M. Benabdessalem ajoutera que “ces phénomènes disparaîtront et nous devons tous travailler pour le changement”. Pour lui, l'équation du changement signifie conserver et protéger tout ce qui a été réalisé dans le pays depuis l'Indépendance. Le secrétaire général d'El-Islah ne manquera pas de faire certaines précisions concernant son mouvement. “Le changement oui, mais pacifique, civilisationel et par le dialogue entre tous les Algériennes et Algériens, qu'ils soient dans le pouvoir ou dans l'opposition. Nous ne sommes pas partisans de refaire tout. Si l'on se tient à cette logique, cela veut dire faire revenir l'Algérie au point zéro.” Plus loin, il lancera qu'il est temps de corriger les erreurs. “Nous ne sommes pas partisans d'une assemblée constituante, ni pour une nouvelle Constitution, nous voulons juste la révision de quelques articles et non tout reformuler comme le souhaitent certains partis, parce il y a ceux qui veulent jouer le cafouillage dans les six mètres ; ce que nous refusons”, a-t-il martelé. Il insistera, aussi, sur les réformes constitutionnelles qui doivent, selon lui, toucher la nature de la gouvernance, le passage du système présidentiel au système parlementaire, et déterminer le nombre de mandats présidentiels, en faisant l'équilibre entre les trois pouvoirs. À cela s'ajoutera la concrétisation des mécanismes de protection des libertés, des droits de l'Homme et de la justice. “El-Islah est contre toute intervention étrangère dans les affaires algériennes”, a-t-il conclu en se disant convaincu qu'il n'y a pas de conflit de générations en Algérie.