Lors du point de presse qu'il a animé, jeudi, en marge de la célébration de la Journée mondiale “santé et sécurité” du groupe ArcelorMittal, le DG de la filiale algérienne du géant de la sidérurgie s'est voulu rassurant quant à la reconduction du contrat de partenariat. Pour M. Vincent Le Gouic, la question ne se poserait même pas à ce sujet, ArcelorMittal ayant exprimé clairement son intention de rester durablement en Algérie et d'y poursuivre son programme de développement : “Le contrat d'association signé en octobre 2001 entre le groupe et son partenaire algérien, en l'occurrence Sider, porte sur un bail de 99 ans, et n'est, de ce fait, pas discutable, sauf si l'une des deux parties venait à le remettre en question. Ce qui devra être discuté dans les prochains jours, ce sont les termes de la convention sur les investissements laquelle arrive à terme effectivement, surtout qu'ArcelorMittal Annaba est à l'orée de la concrétisation d'un ambitieux plan de développement industriel”, a déclaré, en substance, le DG de l'entreprise. Ce dernier rappellera que le détail de ce plan d'investissement, qui s'étale sur cinq années, a été remis au ministre de l'industrie en date du 17 mars pour appréciation. Le dossier concerne le développement de la filière fonte dans un premier temps, selon M. Vincent Le Gouic, et la réalisation d'un projet de filière de réduction directe par la suite. Deux projets qui s'inscrivent dans le cadre d'un programme de mise à niveau du complexe sidérurgique d'El-Hadjar et qui devrait contribuer à améliorer sensiblement les critères de production et de productivité dans un avenir immédiat, a assuré le directeur général d'ArcelorMittal Annaba, en expliquant que le projet de filière réduction directe permettra la création de 700 postes de travail pour une production de 1,7 million de tonnes d'acier liquide par an. Abordant le volet de la santé financière du site d'El-Hadjar, M. Le Gouic, se voudra également rassurant en affirmant que même si ces derniers temps l'entreprise a souffert d'un manque de cash et que la direction a fait valoir ses droits à un remboursement du précompte TVA pour les exercices 2009 et 2010, il n'y a pas lieu de s'alarmer outre mesure. “La demande de remboursement du précompte TVA introduite auprès de la direction générale des Impôts est un acte de gestion tout à fait normal, qui entre dans les prérogatives du mandataire social qu'est la direction pour recouvrer ce qui lui revient de droit”, dira le conférencier. Ceci étant, il reconnaîtra que le risque de se trouver en situation de cessation de paiement pèse sur n'importe quelle entreprise et que le gestionnaire doit demeurer vigilant à tout ce qui peut se rapporter à sa trésorerie en anticipant sur les évènements et en veillant au niveau de performance de l'outil de production. À une question sur la situation sociale qui prévaut au sein d'ArcelorMittal Annaba, après la période de turbulences que le site a connue, M. Le Gouic estime que le niveau de dialogue entre l'employeur et le syndicat est tout à fait correct et que le deux parties se doivent d'être côte à côte pour relever les défis majeurs qui s'imposent à elles, à savoir relancer la production tout en enrichissant les ressources humaines du complexe.