Une rencontre des responsables du mouvement de redressement du FLN de 10 wilayas de l'est du pays, organisée avant-hier à Oum El-Bouaghi, a failli dégénérer en empoignade. En effet, près de 200 personnes parties de la mouhafadha, se sont dirigées vers le lieu de la rencontre, une salle privée, où était attendu Abdelkrim Abada. Deux personnes en sont venues aux mains et cela a failli dégénérer si ce n'était la sagesse de certains, de part et d'autre. Les policiers ne tarderont pas à arriver sur les lieux et, quelque temps après, l'ambiance s'est apaisée et chacun était parti de son côté. M. Abada, dans une allocution aux présents, a condamné ces comportements. “C'est le SG qui a instruit les secrétaires des mouhafadhate pour empêcher ces rencontres”. Et d'ajouter : “La démocratie, c'est le respect de l'autre, les gens s'entretuent, mais Belkhadem dit que c'est un signe de bonne santé pour le parti, on ne lui donnera pas cette occasion.” Revenant sur le mouvement de redressement, Abada, membre du comité central, précisera qu'“on n'est pas satisfait des comportements, de l'action et de la gestion de la direction actuelle, notre parti se dégrade de jour en jour et il se pourrait qu'un jour il disparaisse de la scène politique, nous appelons au retour du parti à ses origines, au programme du 1er Novembre”. Critiquant le SG, Abdelaziz Belkhadem, il avancera que “ce dernier veut liquéfier les responsabilités, son objectif est de se préparer pour la présidentielle de 2014 avec un comité central taillé sur mesure dont plusieurs de ses membres ne remplissent pas les conditions”. Il s'étalera, également, sur ses déclarations contradictoires et ses discours ne véhiculant aucun message. Pour lui, le dernier congrès a été tout simplement un festival, “au moment où l'on attendait 2 400 délégués, nous avons eu droit à 7 000, un invité s'est même retrouvé membre du comité central”, a-t-il révélé. Abada ne manquera pas de déclarer qu'ils iront vers un sit-in devant le siège central du parti où les 48 wilayas seront présentes et qu'ils remettront, dans le calme, une lettre au SG. “Le parti, enchaînera-t-il, n'appartient pas à Belkhadem, il n'est pas une ferme de Belkhadem, il appartient aux militants”. Plus loin, il se demandera : “Pourquoi, en six ans, il n'a pas pu installer la mouhafadha d'Oran ?” Et pour clore, il dira que “nous irons à la justice s'il le faut, nous sommes en possession d'un lourd dossier”.