Les travailleurs s'attendent à un rattrapage significatif en matière de pouvoir d'achat. La tripartite (gouvernement, UGTA et patronat), prévue pour aujourd'hui et demain, aura à débattre plusieurs questions et à s'entendre sur les grandes lignes de la stratégie nationale de développement économique et sociale. La rencontre de ce week-end intervient quelques semaines après la tenue de la bipartite qui a abouti à une série de mesures, dont le principe d'une revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG), actuellement de 8 000 DA. Pour rappel, la bipartite comme la tripartite a été précédée d'une série de consultations avec le patronat privé. L'ordre du jour adressé aux partenaires sociaux du gouvernement, l'UGTA et les syndicats du patronat privé, porte sur 10 points, dont la revalorisation du salaire national minimum garanti. Une récente étude, commandée par l'UGTA à un groupe de spécialistes de l'ONS à la retraite, a montré que les besoins incompressibles d'une famille ouvrière, composée de sept personnes — un couple, cinq enfants, dont trois scolarisés et un bébé —, exigent un budget mensuel minimum de 23 296,21 DA. Le choix d'une famille de sept personnes, ont expliqué les spécialistes, résulte des données du recensement général de 1998 et du rapport national sur le développement humain pour l'année 2001 établi par le CNES. Elle fera partie des documents de base et de référence, sur lesquels l'UGTA compte s'appuyer, pour exiger de ses partenaires un SNMG de 15 000 DA. Hier encore, l'UGTA était en train de peaufiner la stratégie à adopter. Jusqu'où ira le compromis ? Un consensus semble se dessiner autour d'une augmentation minimale de 2 000 DA pour porter le SMIG à 10 000 DA. Pour rappel, l'augmentation des salaires de la Fonction publique de 15% et du SNMG de 6 000 DA à 8 000 DA ont nécessité une enveloppe de quelque 100 milliards de DA. Le patronat privé ne donne pas l'impression d'être contre ce principe. Mais il avance des préalables. “Qui supportera le relèvement des salaires ?”, s'interrogent-ils. Pour eux, il n'est pas question de gonfler davantage les charges, jugées déjà trop lourdes, de l'entreprise. Du coup, le gouvernement est interpellé sur la nécessité de revoir à la baisse certains impôts et charges sociales. Le président de la CAP considère, en effet, que la question de l'augmentation des salaires nécessite des mesures d'accompagnement. C'est que, pour les organisations patronales, l'entreprise algérienne évolue dans un environnement très contraignant. L'ouverture commerciale, prévue dans l'accord d'association signé et la prochaine adhésion de l'Algérie à l'OMC, programmée pour l'année prochaine, aura des répercussions négatives sur le devenir de l'entreprise algérienne. Du coup, sa mise à niveau et celle de l'environnement deviennent une nécessité absolue. Cette mise à niveau, comme le revendiquent les acteurs économiques, doit être adossée à une stratégie sectorielle. En attendant la mise en place de cette stratégie, les opérateurs économiques souhaitent que les pouvoirs publics mettent un peu d'ordre dans la sphère commerciale, caractérisée par un marché informel qui prend une proportion alarmante. En effet, l'appareil de production nationale souffre de la concurrence déloyale engendrée par l'ampleur du marché spéculatif pratiquée au grand jour. La proposition d'un pacte économique et social, devant régir le champ socio-économique pour une période donnée, avancée par l'UGTA au début des années 1990 et reprise par le Conseil national économique et social, suscite un écho favorable. Les organisations patronales souhaitent tout de même qu'“une structure décisionnelle soit mise en place”. Pour cause, affirment-elles, plusieurs questions inscrites à l'ordre du jour de cette tripartite, concernant les banques, le foncier… ont été déjà discutées, lors de la dernière tripartite. Des groupes de travail ont même été mis en place. Malheureusement, “les résultats des groupes de travail sont quelque part dans les tiroirs”, souligne le patronat. Meziane rabhiLa tripartite (gouvernement, UGTA et patronat), prévue pour aujourd'hui et demain, aura à débattre plusieurs questions et à s'entendre sur les grandes lignes de la stratégie nationale de développement économique et sociale. La rencontre de ce week-end intervient quelques semaines après la tenue de la bipartite qui a abouti à une série de mesures, dont le principe d'une revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG), actuellement de 8 000 DA. Pour rappel, la bipartite comme la tripartite a été précédée d'une série de consultations avec le patronat privé. L'ordre du jour adressé aux partenaires sociaux du gouvernement, l'UGTA et les syndicats du patronat privé, porte sur 10 points, dont la revalorisation du salaire national minimum garanti. Une récente étude, commandée par l'UGTA à un groupe de spécialistes de l'ONS à la retraite, a montré que les besoins incompressibles d'une famille ouvrière, composée de sept personnes — un couple, cinq enfants, dont trois scolarisés et un bébé —, exigent un budget mensuel minimum de 23 296,21 DA. Le choix d'une famille de sept personnes, ont expliqué les spécialistes, résulte des données du recensement général de 1998 et du rapport national sur le développement humain pour l'année 2001 établi par le CNES. Elle fera partie des documents de base et de référence, sur lesquels l'UGTA compte s'appuyer, pour exiger de ses partenaires un SNMG de 15 000 DA. Hier encore, l'UGTA était en train de peaufiner la stratégie à adopter. Jusqu'où ira le compromis ? Un consensus semble se dessiner autour d'une augmentation minimale de 2 000 DA pour porter le SMIG à 10 000 DA. Pour rappel, l'augmentation des salaires de la Fonction publique de 15% et du SNMG de 6 000 DA à 8 000 DA ont nécessité une enveloppe de quelque 100 milliards de DA. Le patronat privé ne donne pas l'impression d'être contre ce principe. Mais il avance des préalables. “Qui supportera le relèvement des salaires ?”, s'interrogent-ils. Pour eux, il n'est pas question de gonfler davantage les charges, jugées déjà trop lourdes, de l'entreprise. Du coup, le gouvernement est interpellé sur la nécessité de revoir à la baisse certains impôts et charges sociales. Le président de la CAP considère, en effet, que la question de l'augmentation des salaires nécessite des mesures d'accompagnement. C'est que, pour les organisations patronales, l'entreprise algérienne évolue dans un environnement très contraignant. L'ouverture commerciale, prévue dans l'accord d'association signé et la prochaine adhésion de l'Algérie à l'OMC, programmée pour l'année prochaine, aura des répercussions négatives sur le devenir de l'entreprise algérienne. Du coup, sa mise à niveau et celle de l'environnement deviennent une nécessité absolue. Cette mise à niveau, comme le revendiquent les acteurs économiques, doit être adossée à une stratégie sectorielle. En attendant la mise en place de cette stratégie, les opérateurs économiques souhaitent que les pouvoirs publics mettent un peu d'ordre dans la sphère commerciale, caractérisée par un marché informel qui prend une proportion alarmante. En effet, l'appareil de production nationale souffre de la concurrence déloyale engendrée par l'ampleur du marché spéculatif pratiquée au grand jour. La proposition d'un pacte économique et social, devant régir le champ socio-économique pour une période donnée, avancée par l'UGTA au début des années 1990 et reprise par le Conseil national économique et social, suscite un écho favorable. Les organisations patronales souhaitent tout de même qu'“une structure décisionnelle soit mise en place”. Pour cause, affirment-elles, plusieurs questions inscrites à l'ordre du jour de cette tripartite, concernant les banques, le foncier… ont été déjà discutées, lors de la dernière tripartite. Des groupes de travail ont même été mis en place. Malheureusement, “les résultats des groupes de travail sont quelque part dans les tiroirs”, souligne le patronat. M. R.