Affectée par le séisme du 21 mai, la SNVI connaît, aujourd'hui, une relance de ses activités de production. Elle avait, suite à la catastrophe, enregistré une perte de 1,5 milliard de dinars en termes de dégâts matériels, ainsi qu'un mois d'activité, soit 1,2 à 1,3 milliard de dinars. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Le carnet de commandes de la SNVI est, aujourd'hui, suffisamment garni. Elle vient de signer un contrat de 3,5 milliards de dinars avec Naftal, suivant lequel la SNVI doit fournir à cette dernière 275 tracteurs routiers et 100 camions porte-palettes. L'entreprise publique réalise actuellement pour le compte de l'Etat 4 000 chalets et 200 classes, destinés au relogement des sinistrés. La valeur ajoutée est à 75% locale pour les chalets. Elle a déjà réalisé 146 classes et un millier de logements préfabriqués. La SNVI compte achever le programme concernant les chalets pour fin novembre 2003. À noter qu'elle a un carnet de commandes pour deux ans, nous indique le DG de l'entreprise, M. Chahboub. Le chiffre d'affaires suit une courbe ascendante : 9,5 milliards de dinars en 1998, 19 milliards de dinars prévus en 2003, 20 milliards de dinars en 2004. Pour les exportations, les accords avec l'Irak sont en stand-by. Le contrat avec le Gabon de 12 millions de dollars, étant en fin de mise en œuvre, la SNVI est en discussions avec la Syrie pour la fourniture de 300 autobus. Elle est également en discussions avec le Cameroun. Au tableau gris : jusqu'à une date très récente, la SNVI partageait 50% de ses recettes avec la banque. En effet, elle croule sous une dette de 50 milliards de dinars. Ce qui fait que les intérêts versés à la banque étaient exorbitants, faute d'un traitement adéquat de sa dette. Pareille situation freinait l'expansion de l'entreprise. Aujourd'hui, la SNVI peut souffler un peu : elle vient d'obtenir le gel du découvert, c'est-à-dire le report du paiement des intérêts à sa banque. N. R.