Prénommer un enfant Jugurtha ou Kahina, pour ne citer que ces deux grandes figures de l'histoire de l'Algérie, est en soi un rappel historique, un cours d'histoire corrigée, un identifiant et un hommage aux grands hommes et femmes qui symbolisent l'acte de défense de la liberté, de résistance et de lutte pour l'indépendance. Ils ne sont pas synonymes de conquête, d'agression, de triomphe sur un peuple ou encore d'oppression. Ce quadruple, formé de Défense-Resistance-Liberté-Indépendance sont quatre valeurs propres à beaucoup de peuples qui tiennent leur sens plutôt des grandes lettres de noblesse. Libre à Tahar Benaïcha de prénommer son fils du nom du tueur qui a commit le meurtre sur Kahina, une femme et quelle femme, parce qu'il est un colonisateur cela est symptomatique de la culture de l'esprit offert généreusement sans hésitation aucune au mal, à la domination et à l'hégémonie. C'est même une invitation à la répétition permanente du mal. Ainsi en est d'un certain écrivain du nom de Tahar Benaïcha. Du haut de son âge avancé qui devait plutôt travailler à un service de la société en matière de sagesse et d'humanité immense, le plumitif s'est engagé dans une campagne d'insultes et de dénigrement de l'éminent Mouloud Mammeri encore jamais vue à ce jour. Des propos acerbes et infamants qui dévoilent plutôt l'inquiétude et la peur d'un auteur piégé par une foi aveugle. En effet inquiet et apeuré par le lègue que nous a transmis Mouloud Mammeri au sujet de notre histoire, de notre identité, de notre langue et de notre culture et donc de notre avenir, Benaïcha a fini par sombrer dans le noir de la haine. Merci au journal qui a publié les monstruosités copieusement cachées et refoulées d'un gypaète à la plume lamentablement desséchée. Merci à ce journal de nous avoir dévoilé au grand jour un autre de ces personnages longtemps embusqués dans les méandres d'une littérature incertaine. Repérer enfin ses adversaires est un grand avantage dans toutes les batailles surtout la bataille littéraire. Merci également à Benaïcha de nous avoir rassurés qu'il est à jamais profondément torturé par la témérité et le courage de notre reine Kahina qui par son statut de femme digne et combattante l'a fait se torsader et se corroyer. Ainsi torturé moralement et incapable de s'en défaire, alors nous lui souhaitons pour cela longue vie et bon vent. A. A. [email protected]