Tout le réseau national sera immobilisé aujourd'hui. “Si la direction générale persiste dans sa position, nous irons à l'inévitable pourrissement.” C'est ce qu'a déclaré, hier, le secrétaire général du syndicat d'entreprise de la SNTF, M. Smaâli, à quelques heures du début de la grève. La “machine” de la grève, souligne-t-il, a été mise sur les rails dès minuit. Or, le mot d'ordre a été d'ores et déjà suivi dans plusieurs unités. Les équipes qui assuraient les lignes Chlef et Bordj Bou-Arréridj ont décidé de réduire leurs voyages à un aller uniquement et ce, en guise de soutien au mouvement de protestation. Aux environs de 18 heures, les négociations se poursuivaient encore avec la direction générale (DG). Celle-ci a demandé au syndicat de désigner quelques membres pour une ultime tentative. Mais les propositions de l'administration ont été rejetées dans leur globalité par le syndicat. Il n'y a pas eu entente sur les salaires et les indemnités des travailleurs. Ni les interventions du ministère ni celles de la Centrale syndicale n'ont pu dissuader les cheminots. Par ailleurs, des banderoles portant la phrase “Les cheminots en grève” ont été accrochées sur les murs de l'ensemble des unités. “Ainsi, les clients n'auront pas à acheter les billets, notamment ceux qui voyagent sur le AT, c'est-à-dire le train Alger-Tunis”, expliquera M. Smaâli. Notre interlocuteur affirme que tout le réseau national sera immobilisé. Interrogé sur l'impact et les conséquences de ce mouvement de protestation, le SG du syndicat n'a pas voulu s'avancer, en se contentant de dire : “Vous constaterez de vous-mêmes, demain.” Toutefois, un service minimum a été proposé à la tutelle : départ d'un train d'Alger sur Oran et d'un autre d'Alger sur Annaba et le retour le lendemain à partir de ces deux wilayas. B. K.