Emouvant recueillement et vibrant hommage, hier, à Taourirt-Moussa, dans la daïra de Béni Douala, à l'occasion du 13e anniversaire de l'assassinat de Lounès Matoub, survenu le 25 juin 1998 à Tala Bounane. Deux couronnes de fleurs ont été déposées, hier, l'une au pied de la plaque commémorative érigée en son hommage, sur le lieu de son assassinat, et l'autre sur le tombeau Lounès Matoub, devant sa maison. Nombreux étaient ses fans, ses amis et aussi des anonymes venus afin d'avoir une pensée en la mémoire de ce chantre. Ce n'est pas seulement en Kabylie que l'homme est ressuscité en cette journée, mais aussi à Oran par exemple où l'association Numidia d'Oran a rendu un bel hommage au chantre de l'amazighité. Même ailleurs, dans d'autre pays, en France et au Canada, plusieurs associations berbères ont concocté des rencontres-hommage à Lounès Matoub. Sur la télévision berbère (BRTV), un programme riche et varié avec notamment des conférences, des projections et des témoignages au menu, hier et aujourd'hui, de 14h à 22h. Par ailleurs, aujourd'hui, la section du FFS de Tizi Ouzou organise une conférence-débat publique à l'occasion de la commémoration du 13e anniversaire de l'assassinat du chanteur, un artiste “engagé et chantre de la revendication culturelle, linguistique et identitaire amazighe”. Cette initiative, qui aura lieu à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, sera animée par M. Farid Bouaziz, premier secrétaire fédéral du FFS, Mme Malika Matoub, présidente de la fondation Matoub-Lounès (FML) et sœur du chanteur, et par M. Mustapha Bouchachi, président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme (Laddh). Pour rappel, la fondation qui porte le nom de l'artiste a appelé à un rassemblement ce matin devant la cour de Tizi Ouzou. Elle compte dénoncer la lenteur observée dans la gestion du dossier de l'assassinat de Matoub Lounès. Dans une déclaration rendue publique, la fondation note que “la famille et la fondation ne cessent de demander à l'instance judiciaire de faire une enquête qui répondra aux normes, à savoir la reconstitution des faits, l'étude balistique, l'audition des témoins et des acteurs politiques de l'époque”. Et d'ajouter : “Aujourd'hui, nous disons à ceux qui veulent fermer le dossier Matoub avant la fin de l'année judiciaire que ce dernier n'est pas encore ouvert. C'est pourquoi, nous demandons en dernier recours, avant tout autre action, au premier magistrat du pays de faire la lumière sur cette sombre affaire.”