Résumé : Après une petite conversation, le vieillard invite Belkacem à se reposer et lui propose le gîte et le couvert. Le jeune homme accepte l'invitation, mais refuse de rester trop longtemps dans ce village. Les deux hommes arrivèrent au sommet d'un chemin escarpé, le vieil homme accueille Belkacem dans sa maison. Belkacem l'aida à parvenir au sommet de la colline et son hôte tendit sa canne vers l'une des maisons qui s'alignaient, collées l'une contre l'autre tout au long d'un sentier. - Là… C'est là où je crèche. (Il reprend son souffle) Mes brus doivent être déjà levées. Nous aurons droit à un bon petit-déjeuner. Belkacem suit le vieil homme qui pousse une porte branlante avec sa canne et se fait inviter à entrer : - Tu entends ?... C'est mes petits enfants qui crient. Tout le monde est déjà sur pied. Une jeune femme accourut, puis s'arrête net en apercevant Belkacem : - Oh… Je… Le vieil homme brandit sa canne : - Hawa…. Va nous chercher quelque chose de chaud à mettre dans notre estomac. Ce jeune homme est frigorifié et moi je ne tiens plus sur mes pieds. La jeune femme se sauve et Belkacem se retrouve juste après assis sur un tapis en laine, devant un bon feu accueillant. Il s'était départi de son burnous et le vieil homme qui en avait fait de même vint s'asseoir auprès de lui. La jeune femme revint avec du lait chaud, des omelettes au miel et des crêpes arrosées d'huile d'olive et saupoudrées de sucre. Elle dépose le tout devant les deux hommes, avant de quitter les lieux. Belkacem l'entendit rouspéter après des enfants, qui avaient dû renverser une jarre d'eau dans la cours : - Hawa est comme ça. Elle ne fait que crier à longueur de journée, mais au fond, c'est une brave fille. Belkacem hoche la tête : - Tout comme son père. Le vieil homme sourit : - Je suis plutôt son beau-père. Hawa est ma bru, c'est la femme de mon fils aîné. Il dévisage Belkacem d'un air malicieux : - Tu es marié ? - Oui. Je suis marié depuis 3 ans. - Des enfants ? - Un seul. Un petit garçon. - Que Dieu te le garde. Mange donc. Tu as besoin de reprendre des forces. Ce lait est frais et l'omelette est encore chaude ainsi que les crêpes. Belkacem engloutit le tout avant de se lécher les doigts. - Excusez-moi. Mais… J'avais une faim de loup. Son hôte lui donne une tape sur l'épaule : - Tu n'as pas à t'excuser. J'en aurais fait de même si j'avais eu à marcher toute une nuit par un tel froid. - Mais j'ai déjà mangé de la galette et des figues sèches. - La faim mon fils n'est pas une tare. Nous sommes des êtres vulnérables face aux caprices de la nature. Veux-tu encore un peu de lait et des crêpes ? (A suivre) Y. H.