Des représentants de la FIDH, du CNLT et de la LTDH ont rencontré les autorités tunisiennes, avant-hier, afin de s'entretenir avec elles des conclusions d'un rapport sur les violations des droits de l'Homme dans la Tunisie post-Ben Ali et des recommandations formulées. Du 20 au 27 mai 2011, la FIDH, le CNLT et la LTDH ont mené conjointement une mission d'enquête en Tunisie portant sur les graves violations des droits de l'Homme commises dans le cadre des répressions des manifestations depuis le 14 janvier. Les chargés de mission de la FIDH ont pu recueillir de nombreux témoignages de manifestants victimes de répression à Tunis, Kasserine et Siliana. Le rapport dresse un état des lieux des violences perpétrées par les forces de sécurité à l'encontre de manifestants et plus largement des dysfonctionnements importants au sein de l'appareil policier et du système judiciaire que ces violations ont mis en lumière, au regard du besoin de justice exprimé par les victimes des graves violations des droits de l'Homme perpétrées. Le rapport a pour objectif de mettre en garde les autorités contre le danger que représente la répétition, même à une échelle sans comparaison avec les pratiques du régime déchu, des crimes du passé en ce moment-clé de la construction d'une Tunisie démocratique et respectueuse des droits de l'Homme.