“Mon épouse est invitée à une douzaine de cérémonies qu'elle doit honorer inéluctablement sachant qu'elle doit, chaque fois, offrir des cadeaux ou verser 1000 DA ! Imaginez les dépenses auxquelles je dois faire face cet été alors que le Ramadhan et la rentrée sociale sont proches ! " confie un père de famille. Depuis le début de la saison estivale, toutes les salles des fêtes affichent complet car c'est la période idéale pour célébrer les mariages, les fiançailles, les circoncisions et les succès scolaires et universitaires. La gent féminine saisit cette opportunité pour se défouler, exhiber ses belles toilettes, ses bijoux et se retrouver dans une ambiance typiquement conviviale. Un père de famille confie : “Mon épouse est invitée à une douzaine de cérémonies qu'elle doit honorer inéluctablement sachant qu'elle doit, chaque fois, offrir des cadeaux ou verser mille dinars ! Imaginez les dépenses auxquelles je dois faire face cet été alors que le Ramadhan et la rentrée sociale sont proches ! " Chaque jour, des cortèges nuptiaux sillonnent bruyamment les artères de la ville et créent des embouteillages monstres. Les émigrés et leurs familles saisissent cette opportunité de retour momentané au pays natal pour se replonger dans l'ambiance du bled, se ressourcer et participer aux fêtes familiales. Tous les secteurs de la ville abritent ces festivités animées par des chanteurs, troupes musicales et orchestres dont les décibels puissants enveloppent tout le voisinage et empêchent le sommeil des riverains car la fête prend fin vers trois heures du matin. Les youyous stridents ponctuent ces réjouissances au cours desquelles les femmes prennent plaisir à se déhancher, à danser et à s'extérioriser. Durant les mois de juin et juillet, Guelma, comme Oum El-Bouaghi, vit au rythme des mariages puisque le Ramadhan est annoncé début août. En effet, à moins d'une dizaine de jours du début du mois sacré, c'est une véritable course contre la montre dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, pour ceux qui ont préféré organiser leurs fêtes avant le mois d'août, pour ne pas avoir à supporter plus de dépenses à quelques semaines de la rentrée sociale. Aussi, cette situation crée une ambiance toute particulière. Rencontres familiales et retrouvailles, pour partager des moments de joie et échanger des nouvelles des uns et des autres. Mais ces fêtes sont également synonymes de risque, en raison de l'utilisation des armes à feu, en constante augmentation, depuis quelques années. En effet, l'utilisation abusive du fusil de chasse est assez spécifique à Aïn Fakroun, où l'on a enregistré de nombreux accidents. Pourtant l'utilisation et la détention d'un fusil est soumise à une autorisation ! Les désagréments des fêtes de mariage ne s'arrêtent pas là, car pour ceux qui ont les moyens de louer des salles, ces derniers ne font pas cas du respect d'autrui et font du tapage nocturne jusqu'aux premières heures de l'aurore, sans aucune limite.