Selon son secrétaire général, M. Sid-Ahmed Ferroukhi, le suivi de l'évolution des prix depuis trois semaines avant le mois de Ramadhan montre que les tarifs restent plus au moins stables. Dans le contrôle des prix des fruits et légumes, il est impératif, souligne ce responsable, de tenir compte des efforts consentis par les agriculteurs et les éleveurs pour améliorer la qualité de leur production. Toutefois, il ne faut pas négliger le pouvoir d'achat de plus en plus bas d'une catégorie de consommateurs. Le Madr tente, donc, d'occuper le juste milieu : récompenser les agriculteurs qui souhaitent vendre à des prix leur permettant des gains, et satisfaire dans le même temps, les besoins du citoyen par le biais d'une offre à sa portée financièrement. “Notre objectif, c'est de pouvoir réduire au maximum l'envolée des prix”, explique M. Ferroukhi. Certes, une offre suffisante contribue de façon directe à la concrétisation de cet objectif et à la stabilité du marché, mais, précise-t-il, l'économie a ses règlements. Plus explicite, le SG affirme que si la demande double pendant une période, surtout aux premiers jours du mois sacré, cela provoque indubitablement une hausse des prix. L'autre facteur à même de baisser la tension sur les tarifs est le stockage des produits de large consommation auquel a recouru le Madr à travers son système Syrpalac. Celui-ci a touché de nombreux produits dont la pomme de terre, la tomate, les viandes… Mieux encore, les conditions de stockage ont été améliorées par, notamment, la réhabilitation des infrastructures précédemment abandonnées. L'exemple de l'amélioration de la productivité, remarquée sur un produit cité par M. Ferroukhi, est la tomate. Les producteurs et des transformateurs de quatre wilayas, en l'occurrence Annaba, Skikda, Guelma et El-Tarf, se sont organisés en conseil interprofessionnel. Ils se sont mis d'accord avec la tutelle pour produire environ 60 000 tonnes de tomate pour une demande avoisinant les 80 000 tonnes. “En comparaison aux années précédentes, nous constatons une nette évolution dans la filière de la tomate. Quelques problèmes entre producteurs et transformateurs persistent, néanmoins, dans certaines régions”, relève Sid-Ahmed Ferroukhi, jeudi, sur les ondes de la radio Chaîne I. Une chose est certaine : Sid-Ahmed Ferroukhi soutient que l'enveloppe supplémentaire consacrée par le gouvernement au secteur agricole, évaluée à plus de 160 milliards de DA dans le cadre de la loi de finances, en plus d'un budget de 1 000 milliards de DA, a pour but de répondre à l'importante demande en produits de large consommation tels que les céréales, l'huile, le lait, le sucre… Par cette décision, l'exécutif voulait anticiper sur la hausse des prix de ces produits sur le marché international. Malgré une production attendue de 45 millions de quintaux de céréales, l'Algérie a, néanmoins, procédé à des importations d'appoint afin d'assurer une offre satisfaisante sur le marché national et de faire face à la demande des consommateurs. En un mot, garantir une sécurité alimentaire. Ce qui a rendu la facture alimentaire encore plus “salée”. Par ailleurs, en dépit d'une offre conséquente et des moyens de contrôle du marché, la spéculation impose encore son diktat. “Ce phénomène est engendré par la forte demande enregistrée en une courte période surtout au début du mois sacré au point où l'offre s'avère insuffisante. D'où la nécessité d'augmenter cette dernière”, reconnaît le SG.