La pénurie d'eau rythme l'été béjaoui. Elle est à l'origine des mouvements de contestation qui ont éclaté, hier, à Bouhamza et à Tichy. En effet, les habitants du village Mahfoudha, dans la commune de Bouhamza, ont procédé, hier, à la fermeture du siège de l'APC. Ils comptaient mettre le maire devant ses responsabilités. Leurs robinets sont restés à sec depuis deux semaines. L'édile local, qui estime les revendications de ses administrés légitimes, explique que les canalisations sont bouchées par le calcaire et que les réparations nécessiteront un peu de temps pour refaire l'ancienne canalisation vétuste. Autre commune, autre siège. Les habitants de Bakaro, dans la commune de Tichy, ont, quant à eux, assiégé les bureaux de l'Algérienne des Eaux (ADE). Les protestataires avaient une seule requête : de l'eau, qui est rationnée en ces temps de canicule. Si pour l'heure, les résidents des 60 logements évolutifs d'Ibourassen, dans la commune d'Oued-Ghir, ne sont pas descendus dans la rue, leur patience a des limites. Et pour cause. Ils sont restés “huit jours sans eau”. Ils exigent, en témoignent leurs correspondances, la réalisation “d'une vanne d'arrêt sur le réseau AEP, tronçon lotissement bas, après l'embranchement (logements évolutifs/lotissement)”. Le président de l'association, non encore agréée, M. Idiri, a affirmé qu'ils sont restés avant cette nouvelle coupure six jours sans eau en juillet et huit jours en juin. Il explique que les coupures récurrentes d'eau, pour cause de travaux de réparation sur le tronçon lotissement, portent préjudice et privent les habitants du quartier et des habitations alentours du précieux liquide, alors que, a-t-il déploré, “une simple vanne sur le réseau lotissement règlera le problème”. Cette vanne, a-t-il poursuivi, permettra aux tronçons (évolutif et lotissement) d'être indépendants l'un de l'autre, et les coupures ne concerneront que le réseau affecté. Par ailleurs, les résidents de la cité Dar Djebel ont fermé, hier, le siège de l'APC de Béjaïa. Les protestataires ont exigé le revêtement rapide de la route qui mène à leur quartier et qui accuse un retard injustifiable. Il faut dire qu'il s'agit d'une réclamation maintes fois portée à la connaissance des élus de la commune et qui est restée sans suite