Cent dix travailleurs de la société de faïencerie de Mila (Sofem), actuellement à l'arrêt, ont envahi l'unité, hier matin, pour faire entendre, pour la énième fois, leur revendication relative aux salaires impayés. Ils étaient 110 anciens travailleurs dont certains n'ont pas perçu les salaires de 36 mois de travail, à participer à ce mouvement de protestation. Ces employés, licenciés par le repreneur privé de l'usine, une entreprise portugaise en l'occurrence, sans être payés, en appellent à l'Inspection du travail, demandant à être rétablis dans leurs droits. “Nous ne cherchons que nos droits, sans plus. Nous avons exercé pendant des années dans cette usine sans percevoir le moindre sou. C'est injuste. Nous nous retrouvons aujourd'hui endettés, livrés à nous-mêmes, dans la misère. Où sont les lois qui nous protègent ? Quelles sont ces lois qui permettent à l'entreprise portugaise de posséder l'unité et de faire l'impasse, des années durant, sur les salaires des travailleurs ?”, nous diront les protestataires. Signalons qu'une commission a été dépêchée sur les lieux par l'Inspection du travail, laquelle s'est engagée de saisir le procureur de la République sur la question. Les protestataires, de leur côté, se sont donné rendez-vous pour dimanche prochain. “Si rien n'est fait d'ici à dimanche prochain, nous reconduirons notre mouvement”, ajoutera notre interlocuteur.