Le MC Alger entame la nouvelle saison avec des tracas sur le plan financier remontant à l'exercice écoulé. La SSPA/MCA, qui peine à trouver les ressources financières nécessaires pour assurer la bonne marche du club et par la même occasion honorer ses engagements envers les joueurs, est dans une situation critique. Pour la première saison depuis l'avènement du professionnalisme, le club est déficitaire, et si cette situation perdure il ne devrait pas tarder à mettre la clef sous le paillasson. Les bilans sont là pour en témoigner. La SSPA/MCA accuse un déficit de 16 milliards de centimes. Sans actionnaires d'envergure, la société par actions du Mouloudia ne pouvait éviter cette conjoncture provoquée, notamment, par les importantes dépenses liées à ses engagements en compétition internationale. En évoquant les bilans justement, le budget de fonctionnement du club pour la saison écoulée est de l'ordre de 30 milliards de centimes. Il faut savoir que plus de la moitié est à inscrire dans le rayon des dettes, d'autant plus qu'en matière de recettes, les Mouloudéens n'ont pu engranger que 11 milliards de centimes, dont 4,8 milliards de centimes constituent une avance pour la saison 2011/2012 de l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy, principal sponsor des Vert et Rouge. Il est à se demander quelle aurait été la situation du MCA sans cette fleur accordée par son partenaire. Les plus grosses dépenses ont été consommées pour apurer le passif des joueurs. A ce titre, il est vrai que la direction a régularisé la situation de ses éléments, notamment ceux qui ont choisi d'autres clubs, à l'image de Zemmamouche, Mokdad, Harkat pour ne citer que ceux-là. La direction a aussi procédé au payement des arriérés des cadres à gros salaire, tels que Babouche, Zedam et Koudri. Toutefois, pour l'actuelle saison, il existe un sérieux problème financier avec les joueurs. Alors que le championnat a déjà démarré, Babouche et consorts n'ont perçu qu'un seul salaire, le reste ce ne sont que des promesses non tenues jusque-là. C'est dire si le MCA n'est pas sorti de l'auberge, et le remake de l'année dernière, durant laquelle le quotidien mouloudéen était rongé par des histoires d'argent et des grèves, n'est pas à écarter. Le manque de liquidités et l'absence d'un bailleur de fonds d'envergure expliquent le fait que le MCA n'a pas trop pesé dans le marché des transferts, se limitant à recruter des joueurs pas assez cotés. Et encore, ces mêmes joueurs notamment les Africains se sont contentés des miettes. Le pire est à craindre.