Résumé : Après son inscription à l'université, Hakima accompagnée de Athmane se rendit chez Malek. Ce dernier leur présente ses enfants Dalila et Sofiane. Mais si la petite fille adopta facilement Hakima, son frère est plutôt réticent. Malek est désolé, son fils souffre de solitude. Les absences prolongées de sa mère y sont pour beaucoup dans son comportement. 27eme partie Il pousse un soupir : - Ma femme est une égoïste qui ne pense qu'à sortir, à voyager et à s'amuser. On ne la revoit à la maison que lorsqu'elle ressent le besoin de renouveler sa garde-robe ! Une calamité ! Il se passe une main dans les cheveux avant de poursuivre : - Je m'en veux à mort d'avoir laissé les choses prendre une telle ampleur. J'aurais dû réagir bien plutôt. Lorsque Sofiane est né, j'étais si heureux que je n'ai pas cherché à comprendre. Ma femme a été jusqu'a réclamer une nurse pour s'occuper de lui, alors que le bébé avait plus que jamais besoin d'elle. Je n'y avais vu que du feu, alors que la réalité sautait aux yeux. Je suis un faible… Un homme faible… Je ne vais pas vous relater la suite. Devinez ce qu'elle aurait pu faire, en apprenant que sa fille était trisomique… Athmane lui tapote l'épaule : - Le passé est passé. Malek… Je ne vais pas te bercer d'illusions, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire. Tu as pensé à ramener une femme pour s'occuper de tes enfants, et Hakima est là maintenant. Elle est douce, affectueuse et même si elle ne saura pas combler le vide que leur fait sentir leur mère, tes enfants ne seront pas malheureux avec elle. - Je n'en doute pas et je t'en suis reconnaissant Athmane. - Oh ! je n'ai fait que ce qu'il fallait. Hakima va bientôt entamer ses études supérieures et a besoin de ce “job” pour faire face à toutes les charges que cela suppose. - Je ne vais lésiner sur aucun effort pour l'aider. Et je suis certain qu'elle saura prendre soin de Dalila. L'enfant semblait calme et heureuse entre les bras de Hakima. Cette dernière, émue aux larmes, l'avait serrée contre elle. L'image était si émouvante que Malek s'essuie les yeux : - Je n'ai pas vu ma fille aussi heureuse depuis si longtemps. Vous êtes une bénédiction de Dieu Hakima. La jeune fille caresse le petit bras que Dalila lui tendait : - Je me sens moi aussi heureuse M. Malek. - Quand est-ce que pourriez vous revenir Hakima ? La jeune fille se met à réfléchir : - Je ne sais pas encore… Je vais devoir me dénicher un “lit” à la cité universitaire, avant de penser à commencer mon travail. Malek se lève et prend son portable : - Je vais vous régler ce problème tout de suite. Mon ami Hamza a une fille qui entame un processus universitaire cette année. Le problème d'hébergement ne s'était pas posé pour elle, car il a des relations haut placées. Nawel a pu avoir une chambre à elle seule dans la cité U. Mais à ce que j'ai compris, c'est une fille qui n'aime pas trop la solitude et son père m'a avoué qu'il voulait qu'elle soit avec une autre fille de son âge. Heu… Elle est une autre victime du destin. Nawel est orpheline de mère… - Oh ! Je suis désolée… - Vous n'avez pas à l'être, puisque vous êtes la compagne idéale. Nawel sera aux anges et son père aussi. Chose dite, chose faite. En un quart d'heure, Hakima est rassurée. Elle aura son “lit” et dans une chambre à deux. Un privilège que n'auraient pas les autres étudiantes. - Je vous en suis infiniment reconnaissante M. Malek. - C'est moi qui le suis. Vous avez rendu le sourire à Dalila. J'ai longtemps rêvé de ce moment. Si longtemps que j'ai fini par croire qu'il n'arrivera jamais. Athmane jette un regard à sa montre et se lève : - Il est temps pour nous de partir. Je suis de garde ce soir. - Bien. Donc. Je ne vais pas vous retenir davantage. Hakima, la maison est à vous, revenez quant il vous plaira, et surtout tenez-moi au courant de vos préoccupations… - Merci. Je vais tenter de planifier mon emploi de temps afin de tracer un planning qui arrangera tout le monde.Elle se lève et Dalila s'accroche à elle. Hakima se baisse et se met à sa hauteur : - Je reviendrais ma chérie. Je reviendrais bientôt. Et nous allons faire beaucoup de choses toutes les deux. (À suivre) Y. H.