Chaque année, les mêmes problèmes reviennent. Problème dans la gestion des vols avec échange d'accusations entre Air Algérie et la compagnie saoudienne, égarement des pèlerins, prise en charge catastrophique, etc. Et on sort avec un bilan tellement lourd. Il ne suffit plus d'avoir les moyens d'accomplir le cinquième dogme de l'Islam : le pèlerinage. Il faudra désormais, pour les candidats de 2011 et des prochaines années, en plus de l'argent et de la gymnastique pour le passeport et le visa, des efforts physiques supplémentaires. Ils seront mal pris en charge à l'étroit et feront du sport puisqu'ils seront logés plus loin des lieux-saints. Un peu comme l'on joue les prolongations, les organisateurs du pèlerinage avaient fort à faire pour rétrécir le séjour étendu par les autorités saoudiennes qui, en même temps, ont lancé de grands chantiers de rénovation et d'extension des infrastructures et dont les travaux ne risquent pas de s'achever de sitôt. Les heureux élus candidats algériens au hadj — 36 000 hadjis — doivent se préparer d'ores et déjà à subir tous les désagréments que ces facteurs ne manqueront pas de provoquer. Encore faut-il qu'ils échappent et évitent les entourloupes de certaines agences de voyages qui organisent la campagne comme on organise un pique-nique. Chaque année, les mêmes problèmes reviennent. Problème dans la gestion des vols avec échange d'accusations entre Air Algérie et la compagnie saoudienne, égarement des pèlerins, prise en charge catastrophique, etc. Et on sort avec un bilan tellement lourd et des responsabilités volatiles et éparpillées. L'Arabie Saoudite jouant les tour-opérateurs variant ses conditions et exigences pour mieux rentabiliser “la saison”, il ne restait aux agences qu'à s'orienter vers le tourisme de masse sans aucune garantie. Une note positive, cependant, pour la campagne 2011 : les pèlerins savent à l'avance ce qui les attend à la Mecque. À condition qu'ils s'y préparent. Car le hadj est devenu une aventure avec ses obstacles et ses imprévus. Que faire alors ? Arrêter d'aller à la Mecque : voyage devenu, avec la omra, une mode annuelle ? Et cette logique de quota, qui rappelle celui des thonidés de la méditerranée, que décide les gardiens des lieux saints ? La solution ne viendra ni de Ghlamallah ni d'el-hadj Barbara, alors que les agenciers ont bien appris la riposte aux critiques et aux attaques. Ils savent que l'état ne peut pas s'occuper seul des hadjis. Et personne ne semble se soucier des pèlerins pris en otage.